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Armelle construit un empire avec son crochet

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Après le prix Dofen Awards 2020, catégorie sociale, pour le département de l’Artibonite, Armelle Rose Williams vient de se distinguer une fois de plus à la première édition du concours « Dekole Biznis ou », organisé par Dynasty Hub et la bière Prestige. En effet, la CEO de Acro se dit fière d’avoir été élue parmi les cinq lauréats du concours.

La première fois qu’on a vu Armelle Rose Williams dans ses œuvres, remonte en 2016, lors de sa participation au concours d’élégance Miss Haïti, dans lequel elle a brillamment marqué son passage. Depuis cette expérience, c’est une jeune femme intrépide et déterminée que l’on découvre chaque jour à travers ses différentes initiatives, que ce soit avec Miss Williams ou avec Armelle Crochet (Acro).

À son jeune âge, Armelle se montre très dynamique dans l’Artibonite, plus précisément dans sa ville natale, Saint-Marc, où elle accompagne des dizaines de jeunes filles dans leur émancipation. Après ses études secondaires au Collège Mixte Eben-Ezer de Saint-Marc, elle s’installe à Port-au-Prince pour ses études universitaires. « Connaissant les capacités financières de ma mère, je ne pouvais pas m’inscrire dans une université privée. Je devais à tout prix intégrer l’Université d’État d’Haïti », confie la mémorante en sciences juridiques, qui, à en croire ses propos, a opté pour la Faculté de droit et des sciences économiques de Port-au-Prince, rien que pour éviter les chiffres. C’est là qu’elle remet en question le problème de l’orientation professionnelle à l’école classique. « Il est important d’orienter les bacheliers vers une carrière professionnelle qui répond à leurs aptitudes. Avoir un métier c’est bien, mais exceller dans un domaine dans lequel on s’épanouit est beaucoup plus profitable », souligne l’artisane, qui ne cache pas son amour pour le crochet.

La fondatrice d’Armelle Crochet s’amuse depuis son adolescence à broder de beaux vêtements avec son crochet. Ce qui lui paraissait comme un simple divertissement au départ, est devenu pour elle une vraie source de richesse. Elle s’en est rendue compte à l’Université. « Le crochet m’a été d’une grande utilité à la faculté. C’est grâce à lui que j’ai pu répondre à quelques besoins. Avec un investissement de cinquante gourdes, je pouvais gagner plus de cinq cents gourdes », explique Armelle, qui possède depuis trois ans une entreprise artisanale portant son nom, spécialisée dans le crochet.

Avec une clientèle qui raffole de ses collections de vêtements, de bikinis ou de paréos, et bientôt de sacs à main, Armelle gagne plutôt bien sa vie. Elle  tient un discours reconnaissant envers sa mère qui lui a permis d’apprendre ce métier manuel dès son jeune âge. Selon ses déclarations, avoir un métier manuel parallèlement aux études scientifiques, peut s’avérer d’une grande importance dans l’émancipation des jeunes. « Je pense que c’est une grave erreur de penser qu’on n’a pas besoin d’exercer un métier manuel quand on est à l’université. Au contraire, il peut vous aider à combler certaines obligations économiques dues à vos études, et même plus encore. D’autant plus quand on est en Haïti », déclare l’entrepreneure qui transmet son art à des dizaines de jeunes filles.

La Saint-Marcoise a participé avec succès à la première édition du concours « Dekole Biznis Ou. En effet, la jeune entrepreneure est élue lauréate de ce concours entrepreneurial aux côtés de Youvica Chérubin de KATIZANA, Jean Arnold Jules de FèmLakay, Kervenly Calasse de PLASMA, Markenrood Jean Dedieu de Nwalakayanm. Cette expérience qui lui a permis d’empocher trois cent cinq mille gourdes, lui permettra de développer davantage son entreprise et d’élargir ses horizons.

StatlerLuczama

Luczstadler96@gmail.com

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