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Augmentation progressive du prix des produits pétroliers, organisation des  élections, insécurité : Ariel Henry fait le point    

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Prime Minister of Haiti Ariel Henry speaks during a plenary session of the 9th Summit of the Americas in Los Angeles, California, June 10, 2022. (Photo by Patrick T. FALLON / AFP)

Ariel Henry a été investi dans ses fonctions le 20 juillet 2021. Et à l’occasion de sa première année à la tête du pays avec un exécutif monocéphale, il s’est adressé à la nation dans la soirée du 20 juillet 2022.

Dans son discours, le Chef de la Primature annonce, entre autres, l’augmentation graduelle des prix du carburant sur le marché local et réitère son engagement à mettre tout en œuvre pour la réalisation du processus électoral en Haïti. Le pays tend vers une pérennisation de la rareté du carburant. La crise des produits pétroliers est récurrente et ce, en dépit de l’ajustement des prix enregistré sous le gouvernement d’Ariel Henry l’année dernière. Cette révision à la hausse du prix des produits pétroliers n’en est qu’à son début, semble-t-il, car le Chef du Gouvernement de fait    entend continuer à augmenter graduellement le prix du carburant.

« […] Avec les fluctuations à la hausse sur le marché mondial, c’est un effort que nous allons encore demander progressivement au peuple haïtien […].C’est à cette condition que nous pourrons importer le carburant et le rendre disponible en permanence », dit-il, tout en rendant hommage par ailleurs au peuple haïtien qui « fait preuve d’intelligence et de maturité » lorsque son gouvernement été dans « l’obligation de diminuer la subvention des prix des produits pétroliers sur le marché local l’année dernière ».

« Les efforts consentis, la rigueur budgétaire […] nous ont permis finalement de signer un accord attendu depuis longtemps […]. Cela va nous faciliter l’accès à des financements auprès des institutions financières internationales et nous permettre d’obtenir des appuis budgétaires qui nous font défaut depuis si longtemps », explique le Chef de la Primature.

Les élections et l’insécurité

La guerre des gangs fait rage à Port-au-Prince et dans le bas Artibonite. Le train de l’insécurité roule à vive allure particulièrement dans la région métropolitaine de Port-au-Prince avec la répétition à outrance des cas d’enlèvements cause de désespoir, et de deuil au sein d’une population qui croupit dans la misère. En dépit de cela, le Dr Ariel Henry s’accroche à cette volonté de ne pas se détourner  de l’un de ses principaux objectifs, à savoir mettre tout en œuvre pour organiser des élections dans le pays.

« Je veux rappeler aux uns et aux autres que la mission principale du gouvernement que j’ai l’honneur de diriger est de créer des conditions pour la réalisation d’élections honnêtes, transparentes et démocratiques en vue de transmettre le pouvoir dans les meilleurs délais possible à des élus librement choisis par une majorité d’Haïtiennes et d’Haïtiens », a déclaré le Premier Ministre tout en refusant de faire le bilan de sa première année à la tête de la Primature, en laissant cela pour les « autres ».

« Pour parvenir à atteindre cet objectif, il importe de régler un certain nombre de problèmes essentiels […]. Il s’agit de lutter contre l’insécurité et de rétablir la paix et la libre circulation des personnes et des biens, combattre la corruption sous toutes ses formes en vue d’augmenter les recettes de l’État, construire un consensus autour des modifications indispensables à apporter à la Constitution afin de parvenir à un meilleur fonctionnement de nos institutions démocratiques, mettre en place un appareil électoral crédible qui rassure tous les secteurs et encourage une forte participation des électeurs en vue de garantir une légitimité certaine aux prochains élus, œuvrer pour un meilleur fonctionnement de l’appareil d’État, ce qui contribuera à assainir l’environnement politique en général et à répondre aux justes revendications de la population », dit celui qui est le poulain de la communauté internationale.

Le dialogue est et demeure l’outil idéal pour résoudre les problèmes politiques. C’est la voie que je privilégie jusqu’ici et j’entends y demeurer, a fait savoir celui qui est à la tête d’un exécutif monocéphale depuis 12 mois. « Un dialogue franc et sincère avec tous les secteurs de la vie nationale. J’espère que les uns et les autres le comprendront et y contribueront en toute bonne foi, avec une ferme volonté d’aboutir », souhaite M. Henry.

Celui-ci veut aussi être un porteur d’espoir pour le peuple haïtien. « La situation de notre Haïti Chérie est critique, mais pas désespérée. Notre pays est malade. Mais je peux vous assurer que les diagnostics nous donnent la certitude que nous pouvons renverser la tendance, le sauver et améliorer les conditions d’existence de nos compatriotes », affirme-t-il tout en ajoutant que « le gouvernement entend tout faire pour que la diaspora ait toute la place qui lui revienne et joue pleinement son rôle dans le devenir de notre nation».

Jackson Junior Rinvil

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