Bozz La : «Dans dix ans je serai l’artiste haïtien le plus populaire»

Il y a huit ans de cela, sur l’album K-tafal, Izolan a mis sur les feux des projecteurs un brillant artiste qui a su charmé plus d’uns avec son refrain mélodieux, ‘’Tradisyon n yo fin ale’’. Il répond au nom de Sylvain Boaz, connu sous le pseudo de Bozz, ce jeune  rappeur a une capacité extraordinaire.

Né d’une famille chrétienne de sept enfants, le 12 mars 1992 à Nouvelle cité, petite localité de Lagonave, Sylvain Boaz a toujours eu l’ADN de la musique dans le sang puisque son père était musicien. Cependant, regrette l’artiste, son père n’a jamais voulu qu’il entame une carrière musicale. À 12 ans, le natif de Lagonave quitte sa ville natale pour s’installer à  Port-au-Prince afin de poursuivre ses études  classiques.

Après son bacc, il a  étudié la construction du bâtiment, il est donc ‘’Contremaitre’’. Et parallèlement, il s’investit dans le Business. Toutefois, la musique demeure tout ce qui l’intrigue, tout ce qui l’anime. « Ma mère était toujours en colère contre moi, parce que je chantais souvent à la maison même quand il y avait d’autres adultes avec elle, confie l’artiste dans un entretien accordé au journal Le Quotidien News. Mon père, un jour, m’avait fouetté pour avoir touché un instrument musical dans sa chambre», renchérit le jeune chanteur qui pourtant avoue qu’il n’était pas turbulent. Ces anecdotes en disent long sur sa grande passion.

«J’ai toujours cru que je deviendrai  une grande  Star », révèle le chanteur du Hip-Hop qui ne cesse de croire en son rêve, malgré les mésaventures sur son chemin. A deux reprises,  la Digicel Stars file entre ses doigts tandis qu’il manquait des jours de classe pour y participer. Il continue de persévérer malgré tout, jusqu’à ce qu’Izolan lui ouvre la porte d’un HMI qui, cependant, ne lui fera pas de cadeau, le 15 juin 2012. En effet, il a  enregistré trois featuring avec le rappeur, dont « Tradisyon n yo fin ale » et « Trip sou mwen » qui ont connu de grand succès. Ainsi, débute officiellement sa carrière musicale.

Sylvain Boaz a connu pas mal de difficultés dans le milieu. Les unes plus atroces que les autres. « J’ai été à un programme où j’ai tenu ma part du contrat avec un promoteur qui a refusé de me payer, raconte-t-il, alors j’étais contraint de rentrer chez moi à pieds. » Un épisode assez triste dans sa vie d’artiste qu’il n’oubliera jamais. Et pourtant, il reste accroché à ses ambitions de bâtir son empire, ça ne change rien à son rêve de devenir un monument dans la musique haïtienne à l’instar de Ti Manno et, pourquoi pas, de Neymour Jean Baptiste. Ce qui fait de lui un modèle de combattant pour la jeunesse haïtienne.

Des projets, il en a beaucoup. Ses fans peuvent en outre espérer de nouveaux tubes pour leur tenir en haleine, avant de sortir un album. Il promet d’être la star la plus populaire du milieu en moins de dix ans, il y travaille. Il importe de souligner qu’il vient de sortir une nouvelle chanson titrée ‘’OU VARYE’M’’.

D’ores et déjà, le journal lui souhaite une bonne persévérance et un bon succès !

Statler LUCZAMA