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Budget 2021-2022: Une arme pour lutter contre l’insécurité et vole au secours des couches les plus vulnérables, selon le gouvernement

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À environ 5 mois de la fin de l’exercice fiscal 2021-2022, le gouvernement haïtien a approuvé en Conseil des Ministres le budget général 2021-2022, le vendredi 13 mai 2022. À en croire le ministre de l’Économie et des Finances, Michel Patrick Boisvert, avec les ressources de ce budget qui s’élèvent à 210.5 milliards de gourdes, le gouvernement compte engager des actions visant à garantir un climat sécuritaire stable pouvant favoriser la tenue des élections d’une part, et d’autre part, voler au secours des couches les plus vulnérables…

La situation socio-économique et politique dans laquelle se trouve le pays depuis un (1) an est difficile. Cet état de fait s’est impacté sur pas mal d’activités relatives à la vie nationale du pays y compris sur le budget 2021-2022 qui «est réalisé» quant à lui «dans un contexte difficile» et ce, tant qu’au niveau international. « Le budget de l’exercice fiscal 2021-2022 se réalise dans un contexte assez difficile tant au niveau national qu’international. Déjà terriblement affecté par les séquelles des chocs successifs de la fin de l’exercice précédent […], le pays s’est retrouvé en proie, dès le mois d’octobre 2021, à des nouvelles crises qui impactent négativement l’activité économique, aggravant ainsi le contexte d’incertitude observée depuis des années», a expliqué le Ministre de l’Économie et des Finances, Michel Patrick Boisvert dans son allocution en Conseil des Ministres.

M. Boisvert a aussi souligné que parmi les crises en question il y a « la pénurie de carburant au cours des deux premiers mois de l’exercice ; la prolifération des gangs et la remontée des cas d’enlèvements et de séquestration».

Par ailleurs, ces incidents «malheureux» ont des conséquences sur les prix des produits de première nécessité. « La combinaison de ces évènements malheureux provoque ainsi une hausse spectaculaire des prix des produits de première nécessité et d’autres produits de consommation courante», a indiqué le numéro du Ministère de l’Économie et des Finances. « En variation mensuelle, le taux d’inflation a atteint 4.6% et 4.7% respectivement en octobre et novembre 2021, soit le plus niveau atteint depuis les dix dernières années», précise-t-il.

De plus, a fait savoir M. Boisvert, le conflit entre la Russie et l’Ukraine a perturbé la chaîne d’approvisionnement mondial. « Ce qui entraine un renchérissement des prix des produits de base, dont le pétrole tant sur les marchés internationaux que domestiques».

D’après le ministre, eu égard à tout cela,  considéré comme un ensemble de défis auxquels le pays fait face, le gouvernement veut réagir et ce, «en engageant des actions garantir un climat de sécuritaire stable dans le pays et par ailleurs, vole au secours des couches les plus vulnérables à travers la mise en œuvre d’un vaste programme social».

Selon M. Boisvert, « ces différentes actions vont se matérialiser à travers le Programme d’Actions Prioritaires (PAP) qui s’inspire de la Politique Nationale de Protection et de Promotion Sociales ( PNPPS), du Plan de Relèvement Intégré de la Péninsule Sud (PRIPS) après le tremblement de terre du 14 août 2021 et des objectifs de Développement Durable ( ODD)».

Par ailleurs, celui qu’est le grand argentier de la nation croit qu’il faut sortir le pays dans la situation délétère dans laquelle il se trouve pour « renouer avec la croissance après trois années consécutives de récession économique».

Et pour y arriver, « ce nouveau budget, dit-il, opte, en autres, pour : le rétablissement d’un climat politique et sécuritaire serein pour faciliter la tenue des élections en vue du remboursement du personnel politique ; le financement du Plan de Relèvement Intégré de la Péninsule Sud ( PRIPS) ravagé par le séisme du 14 août 2021; la mise en œuvre de la Politique Nationale de Protection et de Promotion Sociale( PNPPS); le financement des campagnes agricoles pour mitiger la hausse anticipée de l’inflation, notamment à cause des impacts de la crise géopolitique en Europe de l’Est ; la réduction du financement de la Banque de République d’Haïti (BRH) par rapport à son niveau de l’exercice fiscal précédent ; le relèvement des salaires dans la fonction publique suite à l’ajustement du salaire minimum ; des dépenses totales estimées à 9.1% du PIB contre 7.4% en 2020-2021».

Le titulaire du MEF a surtout précisé  que « les ressources du budget général de l’exercice fiscal 2021-2022 s’élèvent à 210.5 milliards de gourdes dont  57 % des recettes courantes et les dépenses projetées sont donc l’ordre 210.5 milliards de gourdes, soit une hausse de 9.1% par rapport au budget antérieur quant aux dépenses d’investissement publics, elles s’élèvent à 38.4  milliards de gourdes et seront financées à hauteur de 39. 9% par des ressources nationales, et à 60.1 % par des dons et emprunts projets correspondant à 23.1 milliards de gourdes».

Jackson Junior Rinvil

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