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Ces monarchies qui nous ont spoliés, violés, ruinés…

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Par Max Dorismond

Il est de ces lectures ou de ces nouvelles qui viennent déranger votre quotidien et vous laissent sans voix, au point de crier votre frustration, à fendre l’âme. En pleine nuit, suite à une carence de sommeil, j’ai ouvert mon iPad pour chasser l’ennui. Quelle ne fut ma surprise d’apprendre de la bouche du couple Meghan-Harry d’Angleterre, devant Oprah Winfrey, que « la famille royale s’inquiétait de la couleur de la peau des bébés à venir… Que ces derniers ne seraient jamais princes » ! Répétez pour moi ! Ai-je bien compris ou c’est un mauvais rêve. Réveille-toi, Max ! Je ne crois ni mes yeux ni mes oreilles !

Ce n’est pas le premier scandale à secouer l’empire. Souvenons-nous de l’abdication de l’arrière-grand-oncle du prince Harry, le duc de Windsor, le roi Édouard VIII, pour se marier avec la belle actrice américaine, Wallis Simpson. Ce scandale avait incité Hitler à mijoter l’idée de jouer sur la frustration de ce dernier pour l’utiliser comme épouvantail, ou comme marionnette, en cas de victoire de l’Allemagne sur l’Angleterre en 1940.

Ces rapaces, qui encadrent, dirigent, conseillent le Commonwealth1, un ramassis d’anciennes colonies, qui constituaient, aux siècles passés, leur patrimoine, leur abreuvoir, leur richesse, pour en faire aujourd’hui des rentiers éternels, s’inquiètent de la couleur de la peau de leur progéniture ! Sont-ils sur la même planète que nous ? Vivent-ils à notre époque ?

Ces parasites, qui n’ont jamais travaillé de leur vie, qui font embrasser leurs fesses à longueur de journée par des petits chiens fidèles de toutes les couleurs, se cabrent dans les coins à l’idée de voir leur clan contaminé par le surplus de mélanine de Meghan, « ce poison » infiltré par amour dans le cortège royal.

Devant de telles attitudes, on ne peut s’étonner que des sujets de sa Majesté se soient congratulés quand Donald Trump parlait de revenir à l’Amérique d’antan, avec son fameux slogan : MAGA2. On peut aisément deviner qu’il dansait le Set carré3, au Buckingam Palace, en hommage à l’odieuse prétention de cet hurluberlu de Trump.

En secret, ils admiraient les Proud Boys, le Klu-klux-klan, les Oath Keeper… qui maintiendraient la pression populaire pour torpiller ce qu’ils appréhendaient le plus : le « Grand Remplacement », le « Grand Reset » ou le Grand Brassage des peuples (en français), cette crise existentielle, qui conduira le monde entier vers un métissage accéléré.

Cette réalité inévitable empêche plusieurs de dormir, à l’instar de la vieille reine d’Angleterre, quant à la marche de la nature dans l’extinction normale de certaines races, celle des Caucasiens, par exemple.

Cette caste de crocodiles, qui a réalisé toute sa fortune sur le dos des Noirs, des Arabes et des Asiatiques, se rebiffe aujourd’hui à la pensée que sa race puisse être souillée par le poison des peuples « pauvres », qui l’ont nourrie, depuis des temps immémoriaux. Ingratitude, quand tu nous inspires !

Comment se sentirait-elle demain matin en allant visiter les amis du Commonwealth ? Je remarque encore ces crocodiles hypocrites, un sourire narquois au bord des lèvres, et une bouteille de Sanitizer4 sous la chaise, pour se désinfecter les doigts en attendant la grande ablution ou le bain. Car, pour eux, la Covid-19 existait depuis le XVIIIe siècle. Dans leur pensée, le roi africain ou arabe d’en face revient tout droit des chiottes sans se laver les mains. Je comprends pourquoi la Mama porte toujours des gants immenses, même à 40 degrés Celsius. Ils se cachent, tous, derrière le paravent du protocole. Mon œil !

Cette saga me rappelle le texte « Déculturation et renaissance » à la page 104 de mon livre « Les mots pour conjurer nos maux », dans lequel j’analysais la tergiversation de certains métis de Saint-Domingue, en 1804, déchirés devant le dilemme de rester dans la nouvelle nation fraîchement créée, pour évoluer en vrais Haïtiens, maîtres chez eux, ou de rentrer en France, ou en Louisiane, pour vivre dans l’humiliation, avec le risque de retourner dans les fers.

À titre d’exemple, j’avais rapporté plusieurs cas de déchéances, tels que celui de Thomas de la Pailletterie, le futur Alexandre Dumas, arrivé dans la région de Caux, en France, avec son père, le Marquis de la Pailletterie, un ancien colon, en compagnie d’une servante. Les notables de la région ne se gênèrent nullement pour affubler ces nouveaux venus de tous les noms, au point où l’un d’entre eux, fatigué de voir quelques métis éméchés festoyer au château éponyme, déclara : « …On en vient à jalouser ces insolents mulâtres, produits des amours déréglées de vieillards libidineux et dévoyés avec des filles si noires, que le cher Voltaire, lui-même, affirme sérieusement qu’elles pourraient descendre du singeIl faut en conclure, continue-t-il, que les mulâtres ne doivent pas corrompre le sang français. Car, une seule goutte impure suffit à empoisonner des générations entières… Mais quand on connait leur lubricité, forcément bestiale, on est contraint d’admettre que la meilleure solution serait de les renvoyer chez eux. Aux îles, en Afrique, chez les singes, mais pas ici5 ».

Toutefois, le mal est fait. Alea jacta est ! Colorés nous sommes, colorés nous resterons! Quelle que soit la nuance, ils ont construit leur monde pour nous exploiter jusqu’à l’os sous toutes formes de prétextes. En nous divisant, l’un et l’autre, ils ont bien joué leur jeu, jusqu’à l’arrivée de Meghan, pour découvrir leur vraie face. Ce n’est nullement la première fois. Combien de nos métis ont vécu humiliation après humiliation, sans avoir le courage de les dénoncer. Ils sont légion à végéter dans la honte pour avoir succombé à ce désir volage, pour avoir opté pour ce choix déchirant.

Personnellement, je vous le dis, chères victimes, ne vous blâmez pas. Le temps de ces dinosaures, de ces croquemorts, est révolu. Ne rougissez point ! Le chapître de ces monarchies est farci d’anecdotes racistes. Plusieurs têtes couronnées d’Europe sont tombées en pâmoison à la vue du sexe noir, et des enfants métis sont nés de ces bacchanales. Cherchez à connaître l’histoire de Nabo, ce serviteur noir à la cour de Louis XIV en France, et vous découvrirez le roman caché de Sœur Louise Marie Thérèse, La Mauresse de Moret, la fille noire de ce Roi, enfermée incognito dans un couvent. Vous trouverez aussi un certain Mohamed Abdul Akim au service de la reine Victoria, et vous m’en direz tant. Il y a tant d’historiettes. Même si les intéressés avaient le pouvoir de museler la presse, ils ne pouvaient tordre le cou à la vérité. Elle est têtue et incompressible. Elle résiste curieusement au temps pour émerger au moment où on s’y attend le moins.

Nous ne sommes plus au XVIIe   siècle. Il leur revient de faire des mea culpa et de demander pardon en restituant les milliards et les milliards de livres sterlings qu’ils ont extraits de la gorge des plus mal pris de la terre. Quand on les voit se déplacer comme des ombres d’eux-mêmes, désarticulés, et parlant peu, ce n’est qu’une technique de marketing pour mieux nous endormir. Ce sont des vampires, toujours assoiffés de richesses. Ce sont des sauvages sans scrupules, qui jouent aux vierges offensées. Dénoncez-les pour les remettre à la place où ils devraient se trouver : Au Musée.

Or l’Histoire commence à balbutier. Meghan ne serait pas la première Noire à s’introduire dans la Firme, si l’on en croit la série « Bridgerton » sur Netflix, ou encore « La folie du roi Georges » (1994).

Offrons nos bras au jeune couple. Il ne doit ni abdiquer ni rougir. D’ailleurs, indépendante de fortune, de l’argent non tacheté de sang, des dollars honnêtement gagnés, Meghan n’a point besoin de partager la gamelle de ces bâtards pour vivre. Son talent peut nourrir Archie, Harry, le bébé à venir et elle-même, sans nul souci, en attendant le « Grand remplacement ».

Max Dorismond

NOTE

1 – Le Commonwealth ou Commonwealth of Nations : organisation intergouvernementale composée de 54 États membres qui sont presque tous d’anciens territoires de l’Empire britannique. Il

       a émergé au milieu du XXᵉ siècle pendant le processus de décolonisation. (Src. Wikipédia)

2 – MAGA : “Make America Great Again”.

3 – Set Carré: Danse folklorique d’origine Américaine, arrivé au Québec au XIXe siècle.

4 – Ce sont des solutions hydro-alcooliques aseptisantes pour l’hygiène des mains (Src. Wikipédia)

5 – Voir le livre « Alexandre Dumas – les dragons de la reine » de Claude Ribe.

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