Che Guevara, l’immortel et indestructible révolutionnaire
7 min readComment parler de grands révolutionnaires sans évoquer Che Guevara ? La représentation vivante de ce mot, le reflet même du concept révolution et l’îcône incontestable de la révolution cubaine. Pour ce nouveau numéro de « voyage vers l’extraordinaire », Che Guevara sera des nôtres. Attachez vos ceintures car le voyage sera long et l’aventure passionnante !
Che Guevara et son enfance épanouie
Ernesto Guevara de la Serna, très connu sous le patronyme de Che Guevara serait officiellement né le 14 mai 1928 à Rosario en Argentine. Alors que quasiment tous les manuels et livres d’histoire mentionnent la date du 14 juin 1928 qui s’avère en fait être une fausse date ; en raison du fait que ses parents avaient reculé sa date de naissance d’un mois, pour éviter un scandale parce que celle-ci était trop proche de celle de leur mariage.
Guevara est l’aîné d’une famille de classe moyenne qui comptait cinq enfants. À noter que ses parents étaient de lignée aristocratique. Toutefois, ils ont vécu comme une famille modeste en raison de leur penchant pour les idées de gauche non autoritaristes, s’opposant à Peron et à Hitler. Ils ont d’abord vécu à Córdoba, la seconde ville du pays.
Ernesto était un garçon très intelligent et très éveillé; mais par dessus tout, il a été bien encadré par ses parents qui lui ont enseigné beaucoup de choses. Alors qu’il n’avait que trois ans, son père lui apprend le jeu d’échecs qu’il joue à merveille, et dès l’âge de 12 ans il a commencé à participer à des tournois. Sa mère lui a enseigné le français qu’il parle couramment. Jeune adolescent, il se fait déjà connaître pour ses opinions radicales, ses réflexions qui portent souvent les plus âgés à réfléchir à leur tour.
Il a, pour ainsi dire, connu une enfance heureuse mais secouée par moments de violentes crises d’asthme qu’il devra supporter toute sa vie, d’ailleurs. Malgré ses crises à répétition, Ernesto, en grand combattant, affronte sa maladie en travaillant sur lui-même dans l’ultime but de devenir un athlète accompli. Plus tard, il deviendra joueur de rugby, en dépit du refus catégorique de son père et se verra attribuer le surnom de « fusée » à cause de son style de jeu agressif.
En dépit du fait que le jeune Ernesto pratiquait le sport, sa maladie le mettait souvent en état de repos forcé. Il profitait de ces occasions pour s’adonner à la littérature, notamment à la poésie. Il lisait beaucoup et dévorai avec voracité les livres de Pablo Neruda, de Jack London, d’Emilio Salgari, de Jules Verne, pour ne citer que ceux-là, les essais sur la sexualité de Sigmund Freud et les traités sur la philosophie de Bertrand Russel. Tout au long de sa vie, Che Guevara écrivit des poèmes parfois parodiques, comme le font souvent ses confrères latino-américains. Il avait également un sens très aigu pour la photographie.
Le début de ses innombrables aventures
Les années suivaient paisiblement leur cours et le jeune adolescent avec elles. En 1948, il était alors âgé de vingt ans, il décida d’entreprendre des études de médecine à Buenos Aires. Durant cette période, il s’est épris d’une jeune fille issue de la haute société argentine, mais dû passer à autre chose à cause de l’opposition de la famille de celle-ci et de sa propre personnalité, déjà jugée anti-conformiste et de son insatiable désir d’aventures et de voyages.
L’année 1951 marque le début d’une passionnante aventure pour Guevara. Conseillé par son vieil ami biochimiste, Alberto Granado, il suspend momentanément ses études de médecine dans le but de réaliser le voyage dont ils parlent depuis longtemps. Et ainsi, les jeunes aventuriers traversent l’Amérique du Sud sur une vieille moto Norton, surnommée « la vigoureuse ». Durant ce grand voyage qui dura 9 mois, Guevara fera la rencontre de nombre de personnages qui influenceront positivement sa manière de réfléchir. En visitant d’autres cieux, il fera ainsi la connaissance de la misère, de la pauvreté, de la méchanceté et de multiples maux.
À la suite de ce voyage qui prit fin en 1952, il retourna dans son pays pour terminer ses études de médecine et il obtiendra son diplôme le 12 juin 1953.
Che, un révolutionnaire infaillible
L’aventure n’est pas finie pour Che Guevara, au contraire, c’est là qu’elle devient passionnante. Son voyage en Amérique Latine ne l’a pas laissé indifférent mais le fait d’avoir côtoyé la misère de la population l’a amené à la conclusion que les inégalités socio-économiques devaient être abolies par la révolution.
Il est extrêmement difficile de citer toutes les batailles qu’a menées Che Guevara au cours de sa vie. Il a fait beaucoup de voyages et a partagé ses idées partout où il posait les pieds notamment en Bolivie où il a participé en 1953 à la révolution sociale populiste du Mouvement nationaliste révolutionnaire, qu’il quittera peu de temps après car il se rendra compte que cette révolution sociale était remplie d’inégalités raciales. Il entreprend également un voyage au Guatemala où il rencontre Hilda Gadea Acosta une jeune économiste péruvienne qu’il épousera par la suite. Sa femme lui sera d’une aide incontestable dans ces nombreuses batailles en lui donnant de nombreux contacts politiques. Et c’est Hilda qui va le mettre en contact avec un groupe d’exilés cubains membres du Mouvement de 26 Juillet de Fidel Castro.
À partir du 15 mai 1954, la situation politique dégénère sérieusement lorsqu’une livraison d’armes arrive à Puerto Barrios, à bord d’un bateau suédois, dans l’ultime but de faire couler le gouvernement d’Arbenz, accusé d’être communiste. Guevara prend les armes pour combattre en faveur d’Arbenz, mais perd la bataille car Carlos Castillo, chargé de dirigé le coup d’État, avait le support des américains. Le président s’exila au Mexique avec ses partisans et Guevara partit avec eux. Sa femme fut jetée en prison.
Suite à cette défaite, Ernesto Guevara dit Che Guevara fut cette fois convaincu que les États-Unis, comme puissance impérialiste, s’opposeraient formellement à tout régime démocratique et à tout gouvernement désireux de combattre les inégalités socio-économiques en Amérique du Sud et dans tous les autres pays en voie de développement. Il devint encore plus convaincu que le socialisme était le seul moyen de faire disparaître ces inégalités qui rongent les sociétés à travers le monde et pour cela, le seul recours restait les armes.
Che Guevara arrive à Mexico en septembre 1954. Il retrouve peu de temps après les exilés cubains qu’il connaissait déjà depuis le Guatemala. Quelques semaines plus tard, il rencontre Fidel Castro et après une nuit entière de conversation, Guevara trouva en Fidel Castro le révolutionnaire qu’il cherchait et il intégra son mouvement. A partir de ce moment-là, il a combattu avec fougue et dévouement et s’est livré corps et âme dans la bataille.
Sa mort
Guevara a été capturé en Bolivie le 9 octobre 1967, puis exécuté par l’armée bolivienne entraînée et guidée par la CIA. Cependant, aujourd’hui encore on se pose des questions sur le degré d’influence de la CIA et des États-Unis dans cette décision.
Comme mentionné plus haut, il est vraiment difficile d’expliquer et de citer les batailles qu’a menées Che Guevara ; d’ailleurs, une page ne suffirait pas. On peut simplement souligner le fait qu’il a joué un rôle majeur dans la révolution cubaine au côté de Fidel Castro. Et des années après sa mort, on se souvient encore de lui avec beaucoup de reconnaissance.
Che Guevara, le reflet du mot révolution
L’histoire se souvient de lui et retient son nom comme l’une des plus grandes icônes pour les mouvements révolutionnaires et comme une source d’inspiration pour toutes les batailles que mènent les peuples à travers le monde. Che Guevara avec ses idées radicales a toujours combattu pour le bien-être généralisé. Il ne supportait pas les abus et les inégalités de tous genres et il les dénonçait.
Il était fidèle à lui-même et à ses principes et jamais il n’a été corrompu. On le connaît pour sa bravoure et son courage. Che Guevara est aujourd’hui, l’immortel et indestructible révolutionnaire et figure parmi les plus grands que l’humanité a connus au cours de l’histoire.
Leyla Pierre Louis