Clôture de l’exposition « Vives » avec Pawòl Tanbou
3 min readL’exposition« vives » réalisée par le Centre d’Art avec l’association Quatre Chemins avait l’honneur de présenter sur scène le groupe Pawòl Tanbou , pour mettre fin à la session de mise en valeur des œuvres de 25 artistes femmes haïtiennes de la collection permanente du Centre d’Art et du Musée d’Art haïtien.
Haïti, le Printemps de l’Art : l’exposition « Vives » lancé le samedi 15 janvier 2022 à la maison Dufort devrait se terminer le samedi 13 février. Cependant pour pimenter la fin de d’exposition, le groupe Pawòl Tanbou, l’unique représentant masculin du festival, a fait danser le public au son de leur instrument de prédilection : le Tambour. La troupe de Sardau-Francisco Lafrance a apporté une touche masculine remarquable pour la fin de l’exposition.Dans une atmosphère carnavalesque et entrainante, la Maison Dufort a craqué sous le poids du public qui demandait encore un peu plus après chaque prestation.
Cette exposition dont le nom a été donné par la ministre de la culture et de la communication a été supervisée par Régine Cuzin, une spécialiste de l’art des Outre-Mer. Elle a été la commissaire d’exposition française envoyée pour être chargé du commissariat de cette exposition. Elle connaît bien l’univers artistique haïtien puisqu’elle aséjournéen Haïti entre novembre 2014 et février 2015. Elle avait assuré le commissariat de l’exposition « Haïti, deux siècles de création artistique », au Grand Palais, à Paris. Et pour clore la session, le groupe Pawòl Tanbou ayant à son actifplusieurs concerts du même calibre a été désigné pour mettre fin à cette partie de valorisation et d’exposition des œuvres de femmes haïtiennes artistes.
Au début, le groupe paraissait s’échauffer. La bière coulait à flots et la fumée des cigarettes enivrait petit à petit le public qui se laissait entrainer. Leur composition, « Mache a boule » amenait le public à crier aux secours et pitié pour les femmes victimes dans les marchés publics. Les photographies guettaient les plus belles prises pendant que le public restait attentif au plus beau son. Ce qui n’a pas tardé vu l’ensemble de chansons traditionnelles qu’ils avaient répertorié pour reproduire. « Peze Kafe », « Pawòl Tanbou », une apologie du tambour. D’autres rythmes traditionnels ont rejoint la liste, du rara comme « Sokoloji », « Soli ». « Englishman in New York » de Sting et « Un Africain à Paris » de Tiken Jah Fakoly. « Nèg anwo » de Boukan Ginen, « Sonia » de Black Parents, « Jacomel » de Ram. Avec ces sons qui ont saccagé le public, Pawòl Tanbou a réactivé le cœur du public en le faisant oublier les cicatrices des mauvais jours.
L’exposition « Vives », consacrée aux collections permanentes des artistes féminines du Centre d’art et du Musée d’Art Haïtien a été accueillie par le public depuis le jour de son lancementà la Maison Dufort. Elle a réuni des œuvres de 25 artistes femmes provenant de cette collection dont Pascale Monnin, qui a été mis à l’honneur. Realisée par le Centre d’Art avec l’association Quatre Chemins, elle est la 275èmeexposition réalisée par le Centre.
Genevieve Fleury