Haïti-Politique : les acteurs peinent à trouver un consensus
3 min readDepuis le 7 février 2022, la nécessité se porte sur une solution adéquate à la crise institutionnelle et politique d’Haïti. Mais les acteurs, dans l’ambivalence des accords (Montana, 11 septembre, Louisiane) tardent à se mettre d’accord pour une solution à cette crise dont le pays est en proie pendant un bon bout de temps.
Cela se dessinait comme une évidence : le 7 février, avec l’épineuse question de fin du mandat du premier ministre Ariel Henry, une grande bataille politique s’annonçait. Les acteurs, selon le sénateur Joseph Lambert, l’un des protagonistes de ce combat, doivent emprunter la voie « de la concertation et du consensus ». Cependant, le premier ministre de fait, avec son attitude, constitue « un obstacle » pour le dialogue entre les acteurs suivant les dires du président du sénat.
Parallèlement Ariel Henry qui s’accroche au pouvoir sous l’égide de l’Accord de Montana, s’est dit prêt à entamer le dialogue avec les acteurs adhérant à l’accord Montana qui a accouché le duo Fritz Alphonse Jean et Steven Benoît respectivement comme président et premier ministre.
En effet les premiers pourparlers entre les signataires de l’accord Montana et celui du 11 septembre auquel s’est adhéré Ariel Henry, a eu lieu le 11 février dernier dans la résidence privée de ce dernier. Selon les résultats une autre réunion devait se tenir le 14 février 2022.
Mais ce qui aurait dû refléter la prestance d’une rencontre entre personnalités qui décident de l’avenir politique d’Haïti, a plutôt donné l’aspect d’un jeu d’enfants aux mille caprices. Le motif ? Une question de l’heure, comme à l’accoutumée Haïtienne. En effet,l’heure retenue pour l’entame des négociations n’a pas été respectée d’une part ou d’une autre.
Des accusations à tort et à travers
Dans une conférence de presse accordée au plus tard de l’heure prévue pour la réunion, les adhérents de l’accord du 11 septembre ont accusé la délégation du Bureau de Suivi de l’Accord de Montana de partir sans avoir prévenu. Pourtant,selon le BSA, la délégation a attendu pendant 25 minutes de plus que l’heure prévue pour cette réunionsans avoir l’attention de personne au niveau de l’accord du 11 septembre.
Pour Edmonde Supplice Beauzile, il ne s’agit pas d’une guerre de communication. « Nous n’avons l’intérêt de ne pas vous dire la vérité », a-t-elle fait savoir. L’ancien sénateur de la Grand-Anse, Saurel Jacinthe et le porte-parole du secteur démocratique et populaire (SDP) André Michel, pour leur part, se disent prêts pour le dialogue.
Par ailleurs,en raison de l’incapacité des acteurs politiques haïtiens à s’entendre, il semblerait quel’heure de ce dialogue qui accouchera une solution efficace pour Haïti, n’est pas encore arrivée.
Jonas Reginaldy Y. Desroches
jonasdesroches@gmail.com