Comment éliminer la violence faite aux femmes ?
4 min readSonia avait 17 ans, elle était brillante à l’école et avait un avenir prometteur. À cause de son physique maigrichon, ses amis l’appelaient « Marengwen ». Mais sa vie a basculé quand, un après-midi, elle fut violée par son oncle, un vieil homme riche qui subvenait aux besoins de sa famille. Enceinte, elle n’a pas pu continuer ses études. Ses parents, complices de ce viol, l’ont tout de suite mise à la porte afin de pouvoir profiter de l’argent du vieil homme.
La violence à l’égard des femmes constitue une violation des droits de la personne. Cette violence est connue du grand public, et comme vous le savez, c’est l’un des facteurs qui empêche l’émancipation des femmes. N’est-ce-pas la raison pour laquelle que j’écris ce texte afin de me rendre utile ? En essayant d’apporter des pistes de solution.
Je m’engage dès maintenant dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles, parce que :
- La violence familiale affaiblit l’estime de soi des filles et constitue une atteinte à leur dignité. Une fillette étant violée ne va pas se sentir confortable dans la société.Elle va éprouver
leun sentiment de rejet et elle aura honte d’elle-même, si c’est un acte réalisé par son propre père. - La violence familiale détruit l’harmonie dans les familles. Par exemple, une femme qui est maltraitée n’aura jamais de courage de discuter avec son époux des questions concernant la bonne marche de la famille. L’homme pourrait ne pas donner de l’argent à la maison et donc, on peut imaginer comment les enfants souffriront.
- La violence familiale engendre un cycle interminable de violences. Dans le cas d’une jeune fille qui a été violée dans sa famille, on peut imaginer les suites : cela va rester à tout jamais présent dans son esprit et elle aura toujours peur de son partenaire. Elle aura un couple fondé sur le doute du fait qu’elle a été victime dans sa propre famille.
- Enfin, la violence familiale met gravement en jeu l’avenir et la possibilité de l’épanouissement des filles. À titre d’exemple, les parents qui imposent à leurs filles ce qu’elles doivent apprendre après leurs études classiques, alors que l’enfant a d’autres projets en tête, cela créé inévitablement un conflit et les parents décideront de ne plus payer l’école pour cet enfant. C’est là un exemple de violence familiale qui bloque ce que j’appelle l’avenir et l’épanouissement des jeunes filles spécialement.
En tant que citoyenne engagée et qui n’aimerait plus voir les choses se reproduire telles qu’elles sont, je propose des pistes de solutions telles que :
- D’abord, la réalisation d’émissions, de vidéoclips en permanence sur les droits des filles dans la famille. Car de nos jours, le progrès de l’internet facilite beaucoup de choses, et ceci serait une très bonne méthode afin de mieux mettre ce message à la portée de tous et de chacun.
- Ensuite, la sensibilisation des parents et de tous les membres de la famille sur l’importance de la répartition des tâches ménagères. Il faut que les parents sachent bien que les filles ne peuvent pas tout faire à la maison, c’est de l’esclavage quand tous les travaux incombent aux femmes. La famille devait être une institution sociale faisant un travail collectif dans le but de laisser sa trace pour ses enfants.
- L’organisation de réunions familiales au cours desquelles les filles spécialement soumettront ce qu’elles vivent au sein de la famille. Là, il s’agit de mettre la liberté d’expression au centre des droits humains. Ce sera un espace dans lequel toutes les filles pourront parler de leur sort, au cas où il y aurait des problèmes. Il sera possible d’assurer les suites nécessaires parce que, si on ne connaît pas le problème, on ne sera pas capable de le résoudre.
- Enfin, la mise en place de cellules de formation uniquement pour les filles sur les droits de la femme. Là encore, cette formation pourrait aider les filles à comprendre ce qu’elles doivent accepter, de l’autre côté ce qu’elles ne doivent pas accepter. Parce que beaucoup de filles ignorent leurs droits et cette ignorance les écrase. En conséquence les filles doivent savoir ce qui est juste.
Ainsi, je viens de présenter quelques pistes pour lutter contre les violences familiales faites aux filles et aux femmes.
Si l’on applique ces moyens proposés, on pourra dire que l’émancipation féminine n’est plus loin, et ainsi on aura des femmes qui pourront dire librement avec fierté « je suis mère d’un enfant qui me vient de mon mari ». Et alors, on n’aura plus de Sonia.
Esaïe Celestin