« Dayila kòn siye » et « vagabond à déconstruire » : la polémique est à son comble au niveau de l’opposition
3 min readLe secrétaire général de ‘’pitit desalin’’ vient de crier victoire pour avoir déjoué un plan américain de cohabiter l’exécutif et l’aile dure de l’opposition. Le lundi 19 octobre 2020, un membre de la direction politique de l’opposition démocratique, Edmonde Suplice Beauzile, l’a déshabillé en le traitant de vagabond à déconstruire. Moise Jean-Charles revient à la charge la qualifiant de: « dayila kon siye ».
Moise Jean-Charles est le précieux pion de Jovenel Moïse dans l’opposition, laissent sans cesse entendre les membres du secteur démocratique et populaire. Edmonde S. Beauzile est plus tranchante: c’est un notoire corrompu, un vagabond à déconstruire, un criminel, un politicien primaire. Ce dernier est utilisé par le locataire du palais national pour créer de la diversion au sein de l’opposition politique et, du coup, affaiblir ses mouvements.
D’après madame Beauzile, M. Jean-Charles est un complexé qui se fait une posture pour laquelle il n’a pas les préalables académiques requis. Il a même en sa possession un dépôt, propriété de l’État, à Delmas 19 qu’il a utilisé les contenus au nom de sa structure pour engager une campagne d’assainissement pendant la période de la Covid-19.
À ces accusations paraissant fondées, l’ancien candidat à la présidence n ‘a pas réagi. Comme sa collègue Beauzile, il s’acharne sur la présidente de la fusion d’un ton ironique. «Le système n’a plus de réserve. Les gangsters économiques, politiques et diplomatiques sont en train de déterrer des morts pour parler pour eux », ridiculise-t-il l’ex sénatrice qu’il qualifie de « dayila kòn siye ».
« Se pa bò sèkèy la pou yo kriye. Ale devan mò a. M wont pou sektè politik la, pou sektè ekonomik la, pou diplomasi a. Yo kapitile, desten nou nan men nou pèp ayisyen », appelle l’ex sénateur du nord qui invite le gouvernement américain à tirer leçon.
Si le plan de Moise Jean-Charles, soutient, Edmonde S. Beauzile, était de boycotter la mobilisation du 17 octobre, celui de l’opposition selon l’ancien maire de Milot était de conduire Jovenel Moïse jusqu’au 7 février 2022 avec un gouvernement constitué essentiellement des membres de l’opposition. » Nou kraze plan an », a-t-il déclaré, annonçant pour les 17 et 18 novembre prochain deux journées de manifestation.
Confiant dans sa force de résistance, Moïse Jean-Charles, appelle la jeunesse à rester optimiste car, soutient-il, l’heure est presque venue de casser le système qui est sur le point de s’écrouler pour l’établissement d’une communauté plus égalitaire. Parallèlement ni lui ni l’opposition dite radicale peinent encore à présenter à la nation une proposition post Jovenel Moïse.
Soulignons dans la foulée que ces derniers jours l’opposition se montre très fébrile. Plusieurs membres de l’opposition ne sont plus remarqués et l’un des membres important, Kelly C. Bastien venait récemment de jeter l’éponge laissant derrière lui des interrogations importantes sur le secteur démocratique et populaire. Entretemps, l’exécutif est comme un poisson dans l’eau pendant que l’opposition plurielle continue de se quereller.