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En guise de carnaval, la société civile haïtienne a marché contre la « dictature »

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Une marée humaine était dans les rues de la capitale le dimanche 14 février 2021 pour exprimer son désaccord face aux velléités dictatoriales du chef de l’État haïtien, Jovenel Moise. Elle a aussi adressé un message à la communauté internationale qui se fait complice du locataire du Palais national.

Cette fois, la mobilisation a fait recette. Les militants de l’opposition, les étudiants, les membres divers de la société civile haïtienne étaient tous sur la chaussée, dans la capitale notamment pour dire non à la « dictature », qui est, selon toute vraisemblance, sur le point d’être installée dans le pays.

La  manifestation  a eu lieu sans grand incident véritablement. Mais, comme à l’accoutumée, des heurts avec la police ont été enregistrés. Au moins un mort, des journalistes victimes, des biens privés détruits  figurent  au bilan. Des organisations proches de l’opposition ont salué la réussite de la marche.

Pendant que le carnaval national s’amorçait à Port-de-Paix, dans la capitale haïtienne, la population se mobilisait contre, ce qu’elle appelle, l’instauration de la dictature. Plusieurs personnalités de renom de la société, également des leaders de l’opposition, étaient remarqués sur le parcours.

Les slogans fusaient de toutes parts, les pancartes témoignant le ras-le-bol populaire, des banderoles, des livrets de la Constitution ont constitué le décor de cette manifestation qui avait l’allure d’un vrai raz-de-marée humain. Les protestataires ont dénoncé l’attitude de la police, la complicité de la communauté internationale permettant à Jovenel Moise de piétiner tous les acquis démocratiques et les lois de la République.

Parallèlement, à Port-de-Paix, le président a maintenu son discours d’ami du dialogue. Cependant, il a  affirmé sans langue de bois qu’il sévira contre tous les fauteurs de troubles. Le locataire du Palais national en profite pour menacer des individus qui auraient refusé de payer à l’État ce qui lui revient de droit. Il a précisé aussi à ses opposants que les contrats résiliés ne seront pas mis sur la table des discussions.

Daniel Sévère

danielsevere1984@gmail.com

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