‘’ESKE W PrEP?’’, un challenge réussi

Depuis la remise des prix du challenge ‘’Eske w PrEP ?’’, le 31 mars dernier, la campagne sur la Prophylaxie pré-exposition lancée en mai 2022 est renforcée d’un cran à travers les réseaux sociaux. Le nombre de ‘’vews’’ et de ‘’likes’’ cumulé par les 21 vidéos publiées sur @panoshaiti86, ne cesse d’augmenter.   

La stratégie adoptée par l’Institut Panos d’inviter des jeunes à produire de courtes vidéos de sensibilisation sur la PrEP et les diffuser sur les réseaux sociaux, a, de toute évidence, porté fruit. Entre le 15 et le 31 mars 2023, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont visualisé l’ensemble des spots postés sur @PanosHaiti86 encourageant plus d’un à utiliser la PrEP pour se protéger contre le VIH/SIDA.

                                    
Le maximum d’intérêt est porté sur les deux meilleures productions. En effet, le duo Edner Junior Léandre et Christella Léandre, a reçu le prix des réseaux sociaux totalisant à la date de clôture du challenge 43,500 ‘’vews’’.  Le prix du jury revient au tandem Christina Germina Lauture et Jean Reynald Henry et est axée sur l’importance de la PrEP comme l’un des meilleurs moyens de prévention contre le VIH/SIDA. Ils ont reçu respectivement les sommes de 1000 et de 1500 dollars américains, comme récompenses.  

«Ce challenge qui devait nous servir de prétexte pour mieux sensibiliser, a été accueilli par un public large, instructif et éparpillé sur le territoire national grâce à l’utilisation des réseaux sociaux », se félicite Mme Taïna Camy, Coordonnatrice adjointe de l’Institut Panos. «PANOS innove toujours quand il est question d’implémenter des campagnes de sensibilisation relatives aux comportements responsables vis-à-vis des dangers liés notamment à la santé publique et à l’environnement », a-t-elle conclu.

Au terme de la cérémonie de remise des prix, Christina Germina Lauture et Edner J. Léandre ont participé à l’émission ‘’Panos Enfo’’. Chacun de leur côté a expliqué au journaliste senior Cossy Roosevelt, présentateur du show, la source de leur motivation. «Les LGBTQIA+ et les travailleurs-ses de sexe sont parmi les personnes les plus vulnérables au VIH/SIDA par rapport à certains comportements, et la PrEP constitue une barrière à l’entrée du virus dans l’organisme humain. Cette information doit être vulgarisée le plus largement possible (…) », a notamment déclaré Edner Jr Léandre, danseur, chorégraphe  et publiciste. C’est aussi l’avis de Christina Lauture, publiciste et étudiante en économie, qui croit nécessaire que des spécialistes (des professionnels de la santé) partagent avec la population des informations pertinentes sur la PrEP.

«S’agissant d’un médicament, on a montré dans notre vidéo publicitaire, qu’il revient aux professionnels de la santé de donner les informations car, étant proches de la communauté, ils bénéficient de leur attention et de leur confiance », soutient Christina.

Comme pour s’engager davantage dans la sensibilisation autour de l’importance de ce médicament dans la lutte pour l’éradication du VIH/SIDA, Christina et Edner ont fait chacun un enregistrement Tik Tok ciblant en particulier les jeunes, et promettent de continuer à sensibiliser tout un chacun.          

Toujours sous le leadership du MSPP, l’Institut Panos est engagé dans une vaste campagne de sensibilisation intitulée ‘’ E=E (endetektab = entransmisib’’, qui est en quelque sorte une éducation thérapeutique ciblant en particulier les PVVIH (Personnes vivant avec le VIH). Cette campagne qui dure déjà 3 ans, vise à encourager les PVVIH à prendre régulièrement leurs anti-retro-viraux (ARV) pour devenir indétectables et donc intransmissibles. Il s’agit aussi de faire comprendre aux concernés que l’abandon du traitement anti-retro-viral peut être fatal pour leur santé.  

Les campagnes E=E et PrEP participent des stratégies visant à favoriser l’atteinte d’ici 2030 de l’objectif des ‘’3×95’’ (95% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 95% d’entre elles intègrent le programme des ARV, et 95% des personnes sous traitement anti-retro-viral deviennent indétectables).  

La rédaction