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Et ces postes de péage des bandits sur les routes nationales aux yeux des autorités étatiques !

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Les gangs armés montrent de plus en plus leurs griffes en installant leur poste de péage au su et au vu de tous sur certains axes routiers de la capitale et certaines routes nationales. Selon le syndicaliste Sonson Dumé, coordonnateur de la  Brigade syndicale anti-corruption (BSAC), c’est l’irresponsabilité de l’État qui est à la base de ce phénomène. Le Réseau National de Défense des Droits Humains affirme avoir recensé au moins treize postes de péage.

Depuis plus de deux ans, certains groupes armés installent leur poste de péage à travers certaines routes nationales. Ce phénomène est de plus en plus visible à travers la rentrée Sud de Port-au-Prince et aussi dans le département de l’Artibonite. Selon Sonson Dumé, le coordonnateur de la  brigade syndicale anti-corruption (BSAC), la  question de l’installation des postes de péage à travers le pays est l’expression de l’irresponsabilité des autorités de l’État. « Même au sein de la Police Nationale d’Haïti (PNH), il y a ceux qui sont de connivence avec les artisans de la violence », a-t-il fait savoir lors d’une interview accordée à Le Quotidien News le 19 avril 2024. « Aujourd’hui, les bandes armées détruisent des infrastructures importantes pour le pays. Ils tuent des paisibles citoyens. Les conséquences de ces actions sont désastreuses pour le pays », a ajouté M. Dumé.

Le calvaire des chauffeurs

À en croire le syndicaliste Sonson Dumé, les chauffeurs sont aussi victimes de l’agissement des gangs armés. « Comme faisant partie du secteur socio-économique du pays, les chauffeurs sont particulièrement exposés aux bandes armées. Les autorités de l’État qui se font complices des groupes armés, livrent la population et particulièrement les chauffeurs, qui sont obligés de payer les gangs établissant des postes de péage sur les principales routes du pays », dénonce le syndicaliste Sonson Dumé.

Le Réseau National de Défense des Droits Humains a révélé dans un récent rapport avoir recensé au moins treize (13) postes de péage installés par les bandits armés. «  Trois postes dans la commune de Port-au-Prince installés à la Ruelle Alerte, non loin du cimetière de Port-au-Prince, à Martissant et à Fontamara ; trois postes dans la commune de Cité Soleil à partir de la sortie du Terminal Varreux installés à Cité Soleil, La Saline et à Drouillard ; deux postes sur la route nationale # 1, installés respectivement à Titanyen et entre Saint-Marc et Gonaïves ; deux postes sur la route nationale # 2, à Paloma, près du cimetière de Carrefour et à Mariani ; un poste sur la route nationale # 3, à Onaville 12 ; un poste sur la route nationale # 5, entre Gros Morne et Port-de-Paix ; un poste sur la route nationale # 8, à Calvaire, Croix-des-Bouquets », a détaillé le RNDDH dans son rapport.

Pour résoudre le problème de l’insécurité, selon le syndicaliste Sonson Dumé, il nous faut d’abord une volonté manifeste au plus haut niveau de l’État, en faisant appel à des experts en matière de sécurité afin de définir un plan de sécurité de grande envergure sur le court, moyen et le long terme. Selon lui, l’État doit aussi développer des programmes sociaux et éducatifs dans les quartiers populaires en vue de réinsérer des jeunes et d’encadrer les enfants dans ces quartiers afin de leur garantir un avenir plus certain », a-t-il fait savoir.

La Rédaction

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