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Filipo, une étoile qui brille dans la galaxie des sculpteurs

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Depuis des lustres, Haïti génère des perles rares, des prodiges dans le milieu artistique. Il n’y a aucun doute là-dessus. Dans l’univers littéraire ou musical, dans la peinture ou le cinéma, comme dans le deuxième art, les haïtiens se démarquent. Né au début des années 90,  le jeune sculpteur haïtien, Woodly Caymitte dit Filipo, voit déjà ses étoiles brillées dans la galaxie des jeunes talents.

Après avoir bouclé ses études classiques au Lycée Firmin en 2010,Filipo, a  intégré  l’Ecole Nationale des Arts (ENARTS). Après l’obtention de son diplôme en Arts plastiques, il part à Cuba pour aiguiser sa culture à l’Institut Supérieur Del Arte (ISA). Puis, Il traverse en Europe (Belgique, France) pour parfaire son savoir avant de revenir en Haïti.

Sur les réseaux sociaux, on peut voir ses œuvres étalées dans son atelier, qui traduisent chacune à leur manière des réalités différentes. Il y a parmi les plus célèbres, la sculpture de Lòlò et Manzè, celle de Kakout et une sculpture de bronze, la Modeste Testas, qu’il a réalisée lors de son passage en Europe, plus précisément à Bordeaux.  « Cette  œuvre a été érigée en mémoire du passage des esclaves à bordeaux  place bourse maritime et Antoinette. Un buste qui se trouve dans le salon d’honneur à la mairie de bordeaux », a déclaré Filipo lors d’une entrevue accordée au journal Le Quotidien News.

En outre, récemment, il taillé un buste en l’honneur  de Georges Floyd, devenue virale sur la toile, depuis les malheureux événements du 27 mai 2020. Questionnant sur cette œuvre, il a fait savoir que  c’est une façon de lutter contre le racisme dans le monde.  En ce sens, selon ce jeune sculpteur,  la culture a un rôle à jouer dans la construction de la société haïtienne.

Le jeune artiste se dit satisfait du travail qu’il accomplit dans la sculpture. De 2013 à nos jours, il ne vit que de son art. Toutefois, il souhaiterait que l’État et le secteur privé investissent davantage dans l’art contemporain haïtien en sorte que les jeunes artistes puissent gagner dignement leur vie. « Quand je travaille sur une pièce, elle m’absorbe, m’occupe de 9 heures du matin à 7 heures du soir. Je travaille comme un acharné en écoutant de la musique, sans cigarette et sans alcool », avait  fait savoir le jeune sculpteur au journal Le Nouvelliste.

Par ailleurs, le jeune sculpteur plaide pour l’intégration des jeunes dans les affaires du pays.  Selon lui, les jeunes du pays ont des capacités énormes. Son plus grand objectif est de travailler afin d’aider les jeunes haïtiens à gagner vie.

Il importe de souligner que Filipo fait partie  du collectif Klorat-biz’art.  Récemment. Il faut également mentionner qu’il  est maintenant professeur de sculpture à l’ENARTS.

Son modèle dans le domaine de l’art était  le sculpteur Ludovic Booz. 

Statler LUCZAMA

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