Hausse des prix des produits sur le marché local, les acheteurs s’en plaignent

En raison de la dépréciation de la gourde par rapport au dollar américain, les prix des produits ne sont pas stables sur le marché, ce que déplorent plusieurs acheteurs victimes de cette situation. Certains vendeurs s’en plaignent aussi puisqu’ils trouvent que cette situation n’est pas bénéfique pour eux.

Tandis que le chômage bat son plein dans le pays, le taux du jour ne cesse de grimper. Une situation qui n’arrange pas les prix des produits, dérangeant du même coup les acheteurs qui déplorent la situation. « J’ai acheté le petit sac de riz à 1900 gourdes au milieu du mois dernier, aujourd’hui, il coûte 2000 gourdes », déplore Frantz en quête d’un dépôt du marché Salomon qui lui vendrait à un moindre prix.

Cette difficulté à prévoir les prix des produits de base obligent parfois les  consommateurs soit à rentrer chez eux avec moins de provisions prévues, soit à dépenser beaucoup plus que le budget préalable. En effet, en moins d’un mois, le prix du grand gallon jaune d’huile est passé de 2875 gourdes à 2900 gourdes dans certains dépôts du marché Salomon. Si certains produits comme l’oignon et l’ail, gardent le même prix, la quantité elle a tendance à diminuer.

« Ce qu’il y a de plus contrariant avec la hausse des prix, c’est que notre salaire, lui, reste stable tandis que notre budget pour la nourriture est de plus en plus  élevé », déclare Pierre. Aussi, si selon un vendeur de produits alimentaires en gros, la hausse des prix n’inquiète pas trop ses semblables et lui, puisqu’ils n’ont qu’à ajuster le prix, les acheteurs eux s’adaptent difficilement à ces changements qui ne tiennent pas toujours compte de leurs bourses. Certains d’entre eux souhaiteraient aussi qu’il y ait un contrôle sur le prix des produits qui peuvent varier considérablement d’un vendeur à l’autre.

Parallèlement, certains petits vendeurs déplorent la situation. « Parfois les clients viennent et sont incapables de tout acheter, c’est de l’argent que nous perdons », déclare une marchandes de blé et de cerises. « Les gens ne comprennent pas lorsque nous leur disons qu’un produit qu’ils ont acheté il y a quelques jours n’a plus le même prix. J’ai l’impression que certains pensent que nous le faisons exprès », continue-t-elle. Elle explique que parfois elle est obligée de compléter avec ses propres revenus, ou d’emprunter afin de réussir à renouveler le stock. « Je ne peux pas abandonner, c’est avec le commerce que je m’occupe des enfants », avoue-t-elle.

Ketsia Sara Despeignes