Liberté Mélancolique
2 min readJe suis tout bleu, j’ai mal,
Je vomis, j’ai la fièvre, le sang tout noir,
Le cœur en main, la tête en désespoir,
J’ai mal partout, je suis pâle.
Ô Seigneur, existes-tu vraiment ?
Mes os fêlés comme un homme battu,
Le cœur en feu, le corps en glace, tout est perdu.
Es-tu vraiment un Dieu omniscient ?
Ô la vache, encore du vomi,
La boisson a affaibli mon âme,
C’est ma tête qui me fait souffrir,
Ô cette tête, je voudrais l’arracher.
Tout mon cœur a faibli,
Je suis malade d’aimer trop fort.
Ô mère, je pense à toi,
Malade, allongé sur mon lit,
Seul dans une pièce, à penser à mon existence,
La maladie physique a éveillé celle de l’esprit.
Ah mère, je réalise que je suis sans amis.
Je sabote mon charisme dans une quête vaine.
Viendra l’heure où je mettrai un point à la poésie,
Sans respecter les règles classiques, je surpasse certains,
C’est l’émotion que j’exorcise,
Je danse comme je torde sous cette douleur,
Pour d’autres, je ne suis qu’un crétin.
Et je pense, — père, — mère, — maître,
Le crétin, dans le débordement de l’esprit, est celui qui a peu souffert,
Et qui n’a pas assez de douleur à extérioriser.
Dans ma danse, je ne sais quel pied suivra l’autre,
Seul le bonheur, la paix, et l’authenticité m’importe.
Mère, — je ne me souviens plus où j’ai mal.