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Insécurité : La commune de Léogane est en état d’alerte maximale, selon l’agronome Garry Alliance

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À travers certaines vidéos circulant sur les réseaux sociaux, les gangs armés n’ont pas caché leurs envies d’attaquer certains quartiers de la commune de Léogane. Garry Alliance, agronome, lors d’une interview accordée au journal Le Quotidien News, a fait savoir que la ville est en état d’«alerte maximale » par rapport aux intentions de ces malfrats. Les forces de Police, dit-il, sont déterminées afin de mettre les bandits hors d’état de nuire.

Les criminels armés ne cessent de poursuivre dans leurs agissements. Après la commune de Gressier, ils ont dans leurs collimateurs la ville de Léogane. L’agronome Garry Alliance à cet effet tire la sonnette d’alarme. « La ville de Léogane aujourd’hui est en alerte maximale. Les bandes veulent attaquer la ville d’Anacaona. Heureusement, il y a un commissaire de police et ses troupes qui sont déterminés à mettre les criminels hors d’état de nuire », affirme M. Alliance lors d’un entretien accordé à Le Quotidien News le 26 juillet 2024.

La lutte contre l’insécurité n’est pas seulement une affaire de la Police Nationale d’Haïti et les Forces Armées d’Haïti, c’est aussi une affaire de citoyenneté. La population de Léogane le sait, semble-t-il. « Nous avons une population qui s’engage dans la lutte contre l’insécurité. Les citoyens sont solidaires entre eux. Cette solidarité fait la force de la ville de Léogane aujourd’hui. Les forces de l’ordre ont le soutien de la population en matière de logistique et d’information », explique l’agronome Alliance soulignant qu’au niveau de sécurité publique à Léogane, il n’y a aucune tolérance pour les bandits armés. « Les bandits qui étaient sur place pour préparer le terrain pour leurs acolytes sont tués tous les jours. Léogane est à présent un enfer pour les bandits armés », a fait savoir M. Alliance.

Les violences armées à Gressier impactent grandement la ville de Léogane. « Les gens qui ont fui leurs maisons à Gressier sont logés à Léogane. Elles s’installent sur la place publique ‘’Anacaona’’. Cette situation a des conséquences environnementales et sanitaires sur la ville de Léogane », indique M. Alliance soulignant qu’il y a aussi une surcharge en termes de production de déchets dans la ville.

Les déplacés forcés de Gressier, installés sur la place publique de Léogane, mènent une vie difficile. «  Les gens mènent une vie très malsaine sur la place publique de Léogane. Il n’y avait aucune préparation avant leur arrivée. Et cette place publique n’est pas appropriée pour héberger des individus. Les gens sont aux abois. La mairie de Léogane est dépassée par les événements », explique M. Alliance. Toutefois, dit-il, il y a la société civile léoganaise  qui pose des actions positives en donnant deux ou trois fois par semaine des plats chauds aux personnes déplacées.

« Il y a des citoyens au niveau de la commune de Léogane qui collectent de fonds pour apporter de la nourriture et des médicaments pour ces gens qui sont des déplacés internes», a indiqué l’agronome Garry Alliance qui demande aux autorités de l’État de prendre des dispositions pour déplacer ces gens et de les réaffecter dans leurs activités quotidiennes.

Circuler librement à Port-au-Prince : un défi pour les autorités

Lors de son premier point de presse tenu le 8 juillet 2024 dans la salle de conférence de la Direction Générale de la PNH à Clercine, le Directeur Général de la PNH avait déclaré à la population que la libre circulation de la personne ne sera plus un défi. « Soyez confiants. Je vous garantis que sous mon commandement, avec l’appui de la MMAS, vous allez pouvoir circuler librement sur tout le territoire national. Le temps des territoires perdus doit être révolu. Tous les recoins du pays seront récupérés, je vous en donne la garantie», avait-il déclaré.

Alors qu’aujourd’hui, il n’y a presque aucune connexion libre par voie terrestre entre le grand sud du pays et Port-au-Prince. Car à tout moment, les bandes armées peuvent bloquer la circulation au niveau de la commune de Gressier. Quant à la commune de Carrefour, il n’y a toujours pas de présence policière et ce depuis plusieurs mois.  Quand est-ce que les citoyens vont pouvoir circuler librement ? Une question qui demeure encore sans réponse malgré les promesses des autorités légales.

Jackson Junior RINVIL

rjacksonjunior@yahoo.fr

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