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Jovenel Moïse est en train de trafiquer la République, dixit Édouard Paultre

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La coalition des acteurs de la société civile se dit préoccupée par la logique de confrontation dans laquelle les politiques haïtiens orientent la nation. S’obstinant à rester au pouvoir malgré la fin de son mandat, engageant la nation de façon unilatérale dans une réforme constitutionnelle, Jovenel Moïse, croit Édouard Paultre, a choisi de trafiquer la République.

Les constats sont préoccupants, si l’on veut croire la coalition des acteurs de la société civile qui peint, de façon accablante, la conjoncture à l’aube du 7 février 2021. La coalition dit déplorer que les acteurs politiques aient choisi de conduire la nation dans une logique de confrontation. Selon le titulaire du CONANE, le mandat constitutionnel du chef de l’État touchera à son terme le 7 février prochain.

L’insistance de Jovenel Moïse de rester au-delà de l’échéance de son mandat risque de soulever la nation contre lui, ajoute t-il. Faisant référence à sa décision unilatérale de lancer la nation sur la voie de la réforme constitutionnelle, entre autres, Édouard Paultre pense que le chef de l’État est en train de trafiquer la République.

Édouard  Paultre  est convaincu qu’un dialogue inter-haïtien est fondamental en vue de faciliter un accord politique. Si tous les secteurs de la société civile sont tombés d’accord là-dessus, opine M.Paultre, on pourra faire bouger les lignes. Car, insiste-t-il, aucun démocrate ne doit être imperméable au dialogue.

M. Paultre ne voit pas Jovenel Moïse entrain de prolonger son mandat. Pour lui, ce serait tout simplement  une  provocation qui obligerait  la  population, spécialement ceux qui croient que la Constitution a de la valeur et qui pensent que même le président n’est au-dessus de la loi, à l’affronter. Il rentrerait tout bonnement en rébellion avec la nation.

Plus loin, le porte-parole du  Conseil des acteurs non étatiques juge inopportun et inapproprié le décret pris sur le référendum. Et la publication du calendrier électoral prouve, sans conteste, la velléité du chef de l’état à instaurer la dictature dans le pays.


Rappelons dans l’intervalle que l’ancien candidat à la présidence, Mattias Pierre, a été nommé ministre délégué auprès du premier ministre chargé des questions électorales et des relations avec les partis politiques.

 La rédaction

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