Jovenel Moïse, roi de la jungle

Depuis un certain temps les leaders d’opinion de la presse parlée et ceux de la presse qui ont la chance de prendre la mesure de la crise qui traverse le pays n’ont cessé d’attirer l’attention de la population sur la menace que représente celui qui devrait être le gardien des institutions, le président Jovenel Moïse. Ce dernier semble avoir des ambitions désordonnées qui lui poussent au-delà de l’humain. D’ailleurs, il est déjà, et ceci à maintes reprises, allé au-delà de la constitution et de lois de la république sans subir de sanctions légales par les institutions de contre-pouvoir. Il a tout affaibli sur son passage. Le parlement est déjà dysfonctionnel. Les collectivités territoriales sont sous emprise, pendant que le pouvoir judiciaire est danger de mort. Enfin, la population commence à voir plus clair.

Le président-roi qui confond la République avec ses folles volontés de se faire remarquer dans la cour des grands, éteint le feu de l’espoir du changement social dans le sens du bien, tel que le peuple l’attend depuis longtemps. Pas de vision de politique économique cohérente, ni de volonté politique pour redresser la situation. La grande mobilisation du super chef se résume au ravitaillement de son staff.

De la liste des politiciens sauvages que connait le pays, il est l’un des plus illustres.  Là où il met les pieds la loi disparait. Ses envies seules ont la force contraignante. C’est le roi de la jungle. Le plus féroce des chefs d’Etat depuis 1987.

Jovenel s’autorise tout. D’ailleurs il a déjà amplement testé ses forces sur le terrain. Et son bilan ne fait que renforcer sa confiance qu’il peut continuer à agir comme bon lui semble.  Grace à l’appui des américains que l’opposition fébrile redoute, il croit avoir carte blanche pour piétiner la République. Et, à preuve, ces derniers jours il s’aveugle dans une approche personnelle pour changer la constitution du pays. Il a déjà fait son conseil électoral avec qui il veut. Puis il s’enchaine pour de nouveaux défis.

Sur ces entrefaites, le chaos s’installe dans le pays : les professeurs, les policiers, les greffiers, pour ne citer que ceux-là rebellent contre leur condition de vie. L’insécurité tient son parcours. Le pays devient ingouvernable. C’est une véritable jungle dans laquelle Jovenel Moïse détient le plein pouvoir. Donc, il est carrément contre que ça change puisque c’est seulement ainsi qu’il parviendra à ses fins personnelles et celui de son clan. A vous le peuple !