Junior Jean, déterminé à réussir dans la musique
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Junior Jean se donne à fond pour se créer un nom dans la musique haïtienne. Mordu de cet art dès son plus jeune âge, le chanteur originaire des Gonaïves compte déjà six musiques dans sa discographie. Il se laisse inspirer par tout ce qui se passe sous ses yeux, notamment par la réalité de son pays. Dans ce numéro de À la Rencontre des Stars, Le Quotidien News présente ce jeune talent.
Né en 1992, Junior Jean est un jeune chanteur qui vient des Gonaïves, la cité de l’Indépendance. Il a découvert sa passion pour la musique à l’église, en performant dans les groupes de chant. « J’ai grandi avec mes parents à l’église. Je chantais dans un groupe de chant. C’est là que j’ai appris à chanter et que j’ai commencé à penser à une carrière musicale », déclare Junior.
Il a eu une enfance paisible dans son quartier, en compagnie de ses amis du coin avec qui il jouait aux billes et au football. Passionné de musique, il a enregistré son premier morceau avec le groupe Realite Hip-Hop, intitulé « Pwoblem ». « On a connu du succès avec ce titre. On diffusait un peu partout ce single, ce qui nous a permis d’avoir une belle cote de popularité. C’est ce qui nous a motivés à sortir un autre single intitulé « Nou pap kriye », explique le chanteur, qui allait être sanctionné par son église. « Ce que nous faisons ne plaisait pas à certaines personnes, en particulier les dirigeants d’église. À chaque culte, j’avais l’impression que le pasteur me pointait du doigt dans ses sermons », raconte le chanteur, indiquant les difficultés qu’il a connues au début de sa carrière.
L’artiste trentenaire se laisse inspirer par tout ce qui se passe sous ses yeux, en particulier la réalité de son pays. Seul dans son lit, dans l’obscurité, il se plaît à penser à de nouvelles mélodies. « J’écris différentes sortes de musiques, que ce soit le reggae, le compas ou le rap. Je m’inspire de tout ce que je vois », confie l’artiste, désirant impacter la société par la morale de ses textes.
Junior Jean se donne à fond pour se créer un nom dans l’industrie musicale haïtienne. Il dit vouloir continuer à travailler pour accroître sa notoriété dans ce domaine à l’instar de tous ceux qui l’ont précédé. S’il affirme être en admiration devant les ténors de la musique haïtienne, il déplore cependant le comportement de certains qui, selon lui, ne profite pas à l’évolution de l’industrie de la musique. « Il n’y a pas de front commun ni d’amour dans ce secteur. S’il y avait une véritable fraternité dans ce business, nous aurions fait un pas en avant et nos artistes auraient connu un meilleur train de vie. Mais hélas, regrette-t-il, il n’y a rien de tout ça dans l’industrie de la musique haïtienne ».
Malgré tout ce qui environne le secteur musical haïtien, Junior Jean s’entête à y inscrire son nom avec ses différentes compositions. On ne peut plus déterminer, il encourage les jeunes talents à avoir confiance dans ce qu’ils font, car selon lui « c’est en persévérant que vient la réussite ».
Statler Luczama
