La Commune de Gressier n’est pas assez indépendante, des habitants s’en plaignent

Au cours d’une enquête menée à Gressier, le Jeudi 4 Février 2021, des habitants de cette Commune, située entre Carrefour et Léogâne, ont déclaré que la localité n’est pas assez développée. Ce qui la rendait dépendante des autres communes voisines.

Si Gressier est, à l’heure actuelle, une Commune de l’Arrondissement de Port-au-Prince, certains jeunes estiment qu’elle n’est pas assez indépendante pour en être une puisqu’ils sont obligés de se tourner vers Carrefour ou Léogâne pour certains de leurs besoins.  « Je vis à Gressier depuis environ 7 ans et je ne connais aucune autre Banque que la BUH », affirme un homme d’une cinquantaine d’année. Jacqueline se plaint du même problème, elle doit se rendre à Léogâne ou à Carrefour si elle veut avoir accès à un ATM.

Plus que cela, la Commune ne dispose pas d’une place publique où la population pourrait se rendre et se distraire. « Les activités entre jeunes se font désirer. Lorsque je suis en vacances, s’il n’y a pas des activités à l’église, je suis contrainte de rester chez moi, faute de choix. C’est pour cela que je n’aime pas trop la Commune », se plaint Isa, une jeune de la localité. En effet, si parfois des activités sont organisées sur le terrain de Gressier ou dans d’autres endroits de la Commune, ce sont souvent des activités dansantes avec DJ. Les activités culturelles sont assez rares.

« J’aurais aimé avoir accès à un club ou une école de danse, ou encore un espace de développement artistique. Si je veux absolument participer à quelque chose d’extra scolaire, il n’y a pas grand choix », déplore une jeune adolescente. Si Abi déclare qu’il n’y a rien d’intéressant et que les activités de jeunes se résument aux championnats « ti sourit » et les programmes DJ, Fredy quant à lui, fait comme beaucoup d’autres jeunes et se rend dans un « gym » afin d’occuper son temps : « J’y vais parfois deux fois par jour, en fonction de ma disponibilité ».

Gressier dispose heureusement de ses plages qui ne manquent pas et vers lesquelles les gens se tournent généralement. Publiques, privées, les choix ne manquent pas et la population choisit en fonction de ses moyens. Toutefois, certains s’en lassent et aimeraient avoir d’autres choix, comme c’est le cas pour Anne qui aimerait ne plus être obligée de se rendre à Carrefour ou à Léogâne en quête d’une activité culturelle, d’un bon resto ou tout simplement d’un point de rencontre entre jeunes. Ces jeunes espèrent qu’un jour, Gressier se développera assez pour être indépendante de ses deux Communes voisines.

Ketsia Sara Despeignes