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La culture de l’image au regard de Richard Pierrin

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Âgé de dix-neuf ans, Richard Pierrin est l’un des plus jeunes photojournalistes dans la presse haïtienne. Il fait montre d’un amour passionné pour ce métier. 2ème lauréat du concours national de photojournalisme, le photographe de Juno 7 se dit fier de son métier.

Le jeune Richard Pierrin ne pouvait jamais se douter qu’il seconderait un jour Ralph Tedy Erol dans un concours national de photojournalisme.  Plus jeune,  lorsqu’il s’amusait avec les films des appareils de photo qu’il avait chez lui, il ignorait l’importance que ces  derniers auraient dans sa vie quelques années plus tard. Ce n’est que tardivement que le natif de Petit-Goâve a commencé à percer l’essence de l’art de Robert Capa. « C’est en 2017 que j’ai commencé à comprendre ce que c’est la photographie. Un an plus tard, en 2018,  je me suis mis à la pratiquer », déclare Richard Pierrin. Il a commencé, à découvrir la culture de l’image par la photographie et la vidéographie, et à présent il se plaît à multiplier les belles prises de vue dans des activités culturelles comme les festivals et les ventes signatures.

Amoureux des prises de Richard Pierrin, le Prix Robert Capa 2020, Dieunalio Chéry, a pris sous son aile le jeune photographe prometteur, en lui prodiguant des conseils inspirants. « Sous l’influence de Dieunalio  Chéry, je me suis orienté vers le photojournalisme. Il m’a également permis d’intégrer un journal où j’ai évolué pendant un certain temps », déclare le photographe. Autodidacte, Richard s’est mis à étudier à fond les rouages du métier en observant les œuvres de ses aînés haïtiens comme Johnson Sabin, Abelard Jean Marc, Jeanty Junior Augustin, Valérie Baeriswyl, sans oublier Dieunalio Chéry et quelques-uns au niveau international.

« Je dois reconnaître que c’est un métier truffé de risques, et qu’on ne pourrait pas exercer sans une grande passion », met en garde Richard Pierrin qui avoue que c’est la plus belle chose qui lui soit arrivée. « C’est un métier hyper stressant sur le terrain. Il me procure beaucoup de courage et de force pour avancer dans la vie », poursuit le photojournaliste qui croit que ce secteur a beaucoup d’avenir dans le pays, à l’ère des nouvelles technologies de l’information et de la communication.

« Je me souviens encore de ce reportage que j’avais réalisé le 17 octobre 2020. J’ai été stupéfait de voir mes images virales sur les réseaux sociaux. Et ma plus belle prise a été cette photo d’une dame qui cachait toute une histoire », se remémore Richard Pierrin qui projette de réaliser un documentaire de photos dans les jours à venir. « C’est un concept qui nous est cher dans la culture haïtienne. En effet, je parle du Konbit, cette tradition de solidarité qui est en voie de disparition. Je compte approfondir ce concept dans une documentation de photos afin de l’exposer au public », espère l’originaire de Petit-Goâve qui se sent déjà utile à sa communauté.

Passionné, déterminé, très fougueux, le deuxième lauréat du concours national de photojournalisme, Richard Pierrin, a tout ce qu’il faut pour briller au niveau international. C’est d’ailleurs son rêve le plus cher. « Dans cinq ans, je me vois comme photojournaliste international très sollicité », confie Richard. Tout en suivant son rêve, Richard invite les jeunes à bien s’informer du métier avant de s’y risquer, tant les risques sont énormes.

Statler LUCZAMA

Luczstadler96@gmail.com

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