La douleur est agréable
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J’ai écrit un poème sans encre, sans papier. Je l’ai écrit avec ma langue sur ton corps.
J’ai glissé mes doigts au Pays-Bas, entre tes jambes, pour prendre contrôle de ton territoire. je pouvais entendre tes gémissements et soupirs.
C’est alors que j’ai mis mon doigt à l’honneur dans la cour de ton palais, en secouant la cloche du midi. J’ai récolté un grand bruit. Aussitôt je me suis incliné vers ton oreille gauche pour te demander à voix basse :
– » Ça va? «
Tu m’as répondu dans ce même gémissement :
– Ça… Ça ne… Ça ne va… mais non, ne m’écoute pas. Continue comme ça. La douleur est agréable.
Moi, tu sais que je suis un dérangé. J’ai suivi tes ordres. Tapotant ma langue autour de ton cou, ma main droite conjuguait le verbe sexer au présent de l’indicatif dans ton dos.
Ma langue voyageait dans ma bouche, mais ta peau était raie. J’ai fait mon chemin dessus. La poésie s’arrête là.
Ansky Hilaire,
Lakou Zandò
