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La nécessité d’un pacte de non-agression

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Il est plus qu’important que les différents acteurs du pays, au-delà de leurs différends, signent un pacte de non-agression en vue de sauvegarder le bien commun. Ce pacte ne devrait pas être de la poudre aux yeux ou une promesse du loup devant l’agneau.

Je ne pense pas que le présidentJovenel Moïse ait l’intention de s’accrocher au pouvoirau-delà du 7 février 2022, date à laquelle prendra fin son mandant de cinq (5) ans. C’est juste une questionde respect à l’égard de la constitution de 1987. Ceux qui, à tort et à travers, qualifient  » NègBannann nan  » d’apprenti-dictateur ne peuvent fournir aucune preuve de la volonté du Chef de l’État de violer la charte fondamentale de la nation. Le Président n’entend pas lâcher prise quant au combat qu’il mène pour offrir un minimum de bien-être au peuple haïtien. Il est animé d’un vif désir d’éloigner le pays d’un certain nombre de catastrophes politiques, économiques et sociales. Cette année, la question des élections fait partie de l’une des priorités. D’ailleurs, la communauté internationale se positionne en faveur de la tenue prochaine des élections législatives, présidentielles et locales. Elle a également réitéré, sans la moindre hésitation, son soutien à l’avancement du processus de la réforme constitutionnelle.

Après s’être entretenu avec le Secrétaire Général de l’Organisation des États Américains (OEA), Luis Almagro, le chancelier haïtien, Dr Claude Joseph, a cru bon d’avoir également des échanges avec le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), António Guterres, autour des progrès enregistrés en Haïti depuis le tremblement de terre du 12 janvier 2010. Le patron de l’ONU n’y va pas par quatre chemins pour exprimer son support à l’organisation des élections et la réforme constitutionnelle en Haïti, si l’on en croit le Ministère des Affaires Étrangères qui, pour sa part, au nom du Gouvernement, a donné la garantie que le pays sera doté d’un nouveau Président le 7 février 2022. Il a ajouté que le régime au sein duquel il exerce les fonctions de Ministre des Affaires Étrangères ne verrouillera pas les portes du dialogue en vue d’un accord avec l’opposition politique pour enfin mettre un terme à cette crise qui a trop duré.

Il faut faire bouger les lignes dans l’intérêt du plus grand nombre. Haïti n’en peut plus. Une prise de conscience collective est la condition sine qua non d’un nouveau départ pour Haïti. Ceci dit, aucun sacrifice n’est trop grand à faire si l’on veut réellement que le pays reprenne son souffle. La persistance de la crise empêche le décollage du pays. Il faut penser à sauver Haïti qui a vécu beaucoup de drames dont les séquelles resteront à jamais inoubliables. Entre fils et filles d’une même nation, il conviendrait de vider les contentieux afin de dégager de nouvelles perspectives pouvant faciliter le développement durable d’Haïti. Un pacte de non-agression entre les protagonistes de la crise devrait éclaircir l’horizon politique vers la mise en place d’un plan de sauvetage pour notre chère patrie. L’impossible pourrait devenir possible si et seulement si les adversaires coriaces d’hier et d’aujourd’hui seraient d’avis d’éviter le pire au pays. Ils devraient être conscients de la gravité de la situation actuelle. À bon entendeur salut!

Yves Dervil

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