La passerelle veut recoller les morceaux, l’alernative consensuelle fait monter le suspens
2 min readAlors que l’initiative de la passerelle pour amener sur la même table tous les acteurs de l’opposition en vue de recoler les morceaux reçoit un écho favorable.L’alternative consensuelle pour la refondation de l’État émet des réserves. À l’occasion de sa conférence de presse du 7 novembre 2019, elle met en garde les acteurs concernés menacant de tout basculer, si à travers cette rencontre, les protagonistes en question essaient de faire passer le temps à travers des dilatoires politiques.
Les signataires de l’alternative consensuelle ne sont pas allés par quatre chemins pour fixer leur position sur cette rencontre. Comme tous les acteurs, ils seront à la table des discussions, non pas pour exposer à la vente la lutte populaire, mais pour essayer de trouver le consensus tant souhaité. Pas tout à fait optimistes, ils redoutent la planification d’un complot contre la bataille du peuple. « On nous invite à dialoguer, nous acceptons. Ils nous appellent à négocier, nous ne refusons pas leur appel. Mais, à des pourparlers dilatoires, nous prenons notre distance » ,met en garde le sénateur de la Grand-Anse, Sorel Jacinthe, soutenant que le moment est venu pour que l’on mette un terme aux dilatoires.
En mode vigilence, ils lancent un ultimatum aux négociateurs. « Si d’ici samedi au milieu de la journée les discussions n’aboutissent pas, nous serons d’une ferme conviction qu’un complot est en train de se préparer contre le peuple », précise le sénateur Nenel Cassy arguant que la lutte populaire quelque soit la tangente doit être abouti. Et ,c’est dans cette optique qu’il invite la population à sortir massivement, le dimanche 10 novembre pour continuer d’exiger le départ de Jovenel Moïse du pouvoir. De son coté, Sorel Jacinthe invite les commercants et la bourgeoisie à rejoindre la population sur le macadam.
Plus de trois ans d’opposition au président Jean-Bertrand Aristide, la population a constaté avec dédain la récupération du pouvoir par les nantis de la nation l’éjectant du coup de l’affaire du pays. André Michel s’en souvient comme si c’était hier et, jure de ne pas refaire les erreurs de 2004. Selon le porte parole du secteur démocratique, l’alternative consensuelle est amant de la réconciliation nationale. Elle oeuvre à cet effet, mais surveille la récupération de la bataille du peuple. « Dans cette transition, nous n’allons exclure personne mais la majorité cette fois sera partie prenante », insiste André Michel soulignant que la lutte qui s’effectue dans le pays ne vise pas seulement Jovenel Moïse mais surtout le système. « Deux choses ne sont pas négociables: la cohabitation politique avec Jovenel Moïse et l’hypothèque de la bataille populaire », conclut-il.