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La posture de BINUH face à l’instabilité politique en Haïti : une mission compliquée

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Le 11 février dernier, le Conseil de Sécurité des Nations Unies a produit un rapport sur la situation d’Haïti en mettant l’accent sur la crise multisectorielle qui ronge toutes les interstices du pays au cours de ces trois dernières années.

Dans son dernier rapport,l’ONU a fait état de la mission du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) et les nouveaux défis qui l’attendent. Si, d’un côté, le Conseil de Sécurité se montre enthousiasmé pour une entente politique dans le pays, son appui à l’idée de l’organisation des prochaines élections par ce gouvernement ne fait que jeter de l’huile sur le feu, de l’autre. 

Le constat du rapport du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur la crise haïtienne est alarmant. Pour tous les secteurs, le rapport ne fait que compiler les inquiétudes dudit conseil. Malgré que le pays n’ait pas été sévèrement touché par les conséquences de la Covid-19 sur le plan sanitaire, les conséquences sur l’économie sont cependant tout à fait visibles. C’est ainsi que le Conseil de Sécurité invite les dirigeants à prendre des mesures conséquentes pour redresser la pente à tous les niveaux. 

Toujours dans le cadre de ce rapport, le Conseil de Sécurité, en vue d’atteindre plus concrètement les objectifs fixés, déclare que le BINUH et l’équipe des Nations Unies en général vont travailler de plus près sur la crise haïtienne. Cette action se fera par l’adoption d’un plan unique des Nations Unies pour Haïti qui a pour priorité : l’appui à la justice, l’assistance électorale et la réduction de la violence locale. 

Malgré que l’organisation des Nations Unies, dans le cadre de ce rapport, ait insisté sur le manque de concertation concernant la question des prochaines élections et le potentiel référendum pour la nouvelle Constitution, la réaffirmation de sa part de les appuyer laisse un goût amer dans la bouche de l’opposition politique qui, elle-même, insiste sur la fin du mandat constitutionnel du président de la République. Cette posture constitue un frein à la poursuite des dialogues que prône le BINUH. Et elle complique davantage la situation. Car pour l’opposition politique, les Nations Unies participent au maintien d’un président illégal et illégitime à la tête du pays. 

La mission de BINUH est de plus en plus compliquée en Haïti.

Michelin Etienne

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