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La procrastination !

Ce n’est pas un secret de polichinelle que le pays est dans un état lamentable de grande urgence. Tous les voyants sont au rouge, exigeant une implication citoyenne et un sens de responsabilité aigüe de la part des dirigeants. À tous les points de vue, le réveil national est une obligation pour enfin changer la donne et rebattre les cartes au bénéfice de tous.

La crise haïtienne prend la forme d’un tourbillon.  C’est un cercle vicieux qui broie tout le monde, occasionnant une sorte de stagnation répugnante dans la mauvaise gouvernance. Les décisions politiques et administratives prises par les dirigeants n’ont pas permis au pays de décoller, car ils persistent, ce, depuis des lustres, dans la procrastination.

Le temps presse. Le projet d’Haïti en tant que république souveraine et démocratique ne cesse d’être ajourné. Le temps et les dirigeants haïtiens ne sont pas de bons compagnons. Ils remettent systématiquement tout à demain, ce qui amène des mois, des décennies, des siècles, etc. En conséquence, on n’arrête pas de tourner en rond, pérennisant une crise structurelle aux conséquences désastreuses.

Cette procrastination fait chevaucher les problèmes.  Elle accélère la crise et renforce l’attitude égoïste des leaders. Aucune priorité n’est définie, sinon, ce qui se rapporte à la mesquinerie et à l’individualisme.

C’est quasiment à tous les niveaux qu’on opère de cette façon. Pour réaliser les élections. Pour renouveler les mandats des juges, pour constituer un CEP permanent, pour le renforcement de l’institution policière, pour d’autres secteurs encore, on prend notre temps. On procrastine.

En plein cœur de 2025, il est temps de faire le bilan de la procrastination. Il faut voir combien les décisions non prises avant, souvent pour des causes non justifiables, ont-elles une relation de cause à effet avec cette politique égoïste. Cela fait sept ans depuis qu’il n’y a pas d’élection dans le pays. Plus de trente ans depuis qu’on peine à voir un Conseil Electoral Permanent (CEP). N’en parlons pas de l’insécurité de tout ordre. Cette politique ne fait qu’enrichir les plus audacieux et maltraiter davantage la population. Quelqu’un doit taper fort sur la table. On ne doit pas précipiter les choses tout comme on ne doit pas trop laisser aller. Arrêtons ce cinéma pour comprendre que le chantier est important et que chaque action concrétisée est la possibilité de pencher sur une autre priorité. 

Daniel SÉVÈRE 

danielsevere1984@gmail.com

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