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« La réalisation des élections n’est pas une option mais une obligation », dixit Mathias Pierre

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Dans une interview exclusive accordée au journal Le Quotidien News, le ministre délégué auprès du premier ministre chargé des affaires électorales et de relation avec les partis politiques , Mathias Pierre, le dit à qui veut l’entendre que la question de la réalisation des élections dans le pays est une obligation.

Ceux qui croient encore à une transition après le 7 février 2022 pour remplacer le président Jovenel Moïse à la magistrature suprême de l’Etat, ont grand intérêt à se réveiller pour se mettre en mode électorale, selon le ministre. Qu’il leur plaise ou non, l’actuel occupant du palais national sera remplacé par un président démocratiquement élu le 7 février 2022, poursuit-il.

Le président Moïse s’est toujours montré catégorique à l’idée d’une transition dans le pays. D’ailleurs, il n’a jamais raté l’occasion de préciser qu’il est le dernier président de la transition. Et, dans cette veine, l’exécutif, précise M. Pierre, rappelle à tous que la tenue des élections dans le pays n’est ni une option ni une supposition mais une obligation.

Au cours de cette interview, le ministre chargé des questions électorales et des relations avec les partis politiques a réitéré  la volonté du président de la République de dégager un consensus politique à même  de faciliter la tenue du scrutin. Parallèlement,  Mathias Pierre souligne que l’exécutif ne ménagera pas ses efforts pour réaliser les prochaines joutes dans le pays,  affirmant que les élections et le référendum sont deux grands chantiers auxquels le chef de l’Etat attache une très grande priorité cette année. « Le président a l’obligation d’organiser les élections. Il est évident qu’il y a une tension qui sévit dans le pays mais, le chef de l’Etat prend des engagements pour qu’il y est un accord politique. Entretemps, le processus électoral suit son cours. La tenue de ces scrutins nous permettra d’avancer étape par étape », nous a confié M. Pierre.

Plus loin, il a fait savoir que toutes les dispositions seront prises pour garantir la sécurité de tous. « Les élections ne sont pas négociables », précise Mathias Pierre.

Du financement !

Jusqu’au moment de la rédaction de l’article, le processus est entièrement financé par l’Etat haïtien. D’autres partenaires peuvent rejoindre le train en marche, selon le ministre qui fait référence à une rencontre que lui et son premier ministre a eu avec le secrétaire général de l’ONU, Antonio Gutteres  et le conseil de sécurité de ce même organisme. Parallèlement, le ministre délégué, rappelle qu’Haïti est un pays souverain et que le référendum constitutionnel prévu pour le 26 septembre 2021 est aussi un processus souverain. Par conséquent, il insiste : « Que nous allons faire de notre mieux pour le réaliser ».

Quid du CEP ?

À ce niveau, Jovenel Moïse est prêt à faire des concessions, martèle le membre de l’exécutif questionné sur le rapport de l’OEA qui recommande de nouvelles têtes dans cette structure en vue de la crédibiliser davantage. M. Pierre a dit sans ambages que le président l’a toujours dit, et que ça n’a pas changé, qu’en cas d’un accord politique, il est ouvert à revoir l’effectif des conseillers.

Sous l’égide de quelle constitution seront tenues ces joutes ?

Le comité consultatif (CCI) travaille d’arrachepied, fait savoir l’homme politique. Il établira éventuellement des dispositions transitoires en cas d’un vote favorable de la nouvelle constitution pour favoriser une harmonie entre les deux constitutions. En effet, si l’on en croit les propos de M. Pierre, le président et les parlementaires seront élus sous l’égide de la constitution de 1987 amendée. « Ils prêteront serment sur la nouvelle constitution, et les dispositions transitoires harmoniseront les mandats des parlementaires suivant les vœux de la nouvelle constitution », affirme Mathias Pierre, ajoutant que les élections locales se tiendront sous l’égide de la nouvelle constitution.

Le ministre plus loin annonce d’autres mises à jour dans le document toujours en préparation. Le Sénat sera toujours existé mais avec des prérogatives réduites. Tous les mandats seront de cinq ans accomplis. « Les dispositions transitoires diront comment se feront ses ajustements », nous-a-t-il dit.

Il importe de préciser que le conseil électoral provisoire (CEP) a publié récemment, le nouveau calendrier électoral. D’après un document rendu public par le CEP, les élections présidentielle, législatives et le référendum auront lieu le 26 septembre. Toujours selon ce document, avant le 26 septembre, les partis politiques ont jusqu’au 6 juillet pour s’inscrire. La campagne électorale, pour le premier tour, devrait démarrer le 26 août prochain.

En outre, selon le CEP, le deuxième tour des élections législatives et présidentielles  aura lieu le 21 novembre 2021. Selon l’agenda électoral du CEP, le processus électoral devrait prendre fin le 7 février 2022.

Daniel Sévère 

danielsevere1984@gmail.com

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