mer. Oct 30th, 2024

Le Quotidien News

L'actualité en continue

La santé publique, cheval de bataille de J-GAEDH

4 min read

Les jeunes du Groupe d’Appui aux Enfants Démunis d’Haïti (J-GAEDH) s’engagent dans une campagne de prévention visant à sensibiliser la population sur les questions de santé, favoriser une meilleure compréhension des risques afin de limiter les cas de maladie. À travers des initiatives de formation, conférence, campagne de sensibilisation, clinique mobile, dépistage, ces jeunes ont participé de manière significative à la réduction des risques sanitaires.

Dans le cadre de la sensibilisation à la prévention, l’association J-GAEDH est intervenu à la fin du mois de juillet au Lycée Anténor Firmin et au Lycée Toussaint  Louverture sur l’infection Helicobacter Pylori (H-Pilory). Grâce au soutien de ses partenaires, plus d’une dizaine de personnes ont bénéficié des cartes de consultation gratuite ou à des frais réduits.

Selon Bysharah Duval, Président de J-GAEDH et étudiant finissant en médecine, le H-Pylori  est l’ingestion soit par transmission oro-orale ou féco-orale de l’helicobacter Pylori, qui va se loger au niveau de l’estomac, soit au niveau de l’antre ou du corps. En effet,  grâce à l’ammoniac qu’il élabore, il arrive à résister au ph de l’acide gastrique et grâce à d’autres facteurs favorisant de l’hôte, (immuno- dépression, comorbidité),  l’infection arrive à agresser la paroi de l’estomac. Ce qui peut compliquer l’ulcération et aller jusqu’à perforation, cancer, etc.

L’infection peut être asymptomatique et lorsqu’elle est bruyante, elle se manifeste par le pyrosis qui est une sensation de brûlure allant de l’épigastre à la gorge, la douleur abdominale, la nausée, l’hématémèse, la perte de poids. En cas de ces symptômes, M. Duval conseille aux gens d’aller consulter un médecin.

Éduquer et sensibiliser la population pour mieux prévenir les maladies

En Haïti,  la méconnaissance de la population sur certaines maladies est souvent l’un des facteurs qui stimule le pourcentage de contamination. En effet, le Président de J-GAEDH peine à constater qu’un nombre réduit du public dit avoir déjà entendu parler de l’infection H-Pylori, alors que l’OMS relate que la moitié de la population mondiale est infectée par le H-pylori. Ajoutant à cela, cette maladie est très contagieuse.

« Grâce aux différentes activités de sensibilisation, bon nombre de participants ont témoigné que c’est à la lumière de nos interventions qu’ils ont compris la nécessité de la prévention et du dépistage. Et d’autres disent qu’ils ont remarqué des symptômes desquels on parlait, mais ils pensaient que ce n‘étaient rien d’anormal. Après nos formations, ils estiment nécessaire d’aller voir un médecin », précise-t-il.

« Notre campagne de sensibilisation à la prévention est l’exécution d’une politique de santé publique qui vise à anticiper des épisodes d’épidémie. L’objectif est de sensibiliser au dépistage, le favoriser au niveau dont nous le pouvons, avec l’aide de nos partenaires et de nos bailleurs. Car, la prévention coûte moins cher que le traitement et certaines fois, les traitements ne réussissent pas », ajoute-t-il.

M. Duval croit que cette campagne contribue significativement à la réduction des cas de maladie. « On avait des patients dans nos bases de données qui ont obtenu des codes verts, c’est-à-dire, ces personnes ont été diagnostiquées positives pour une maladie ou infection quelconque, et elles ont été traitées avec succès ».

Conçue au départ pour promouvoir l’épanouissement de la jeunesse haïtienne, avec différentes initiatives telles que : l’organisation des activités ludiques et didactiques ; des tournois de débats dans des écoles, des activités culturelles, des tournois sportifs, des cours de formation professionnelle, entre autres. Mais vu la réalité haïtienne, aujourd’hui J-GAEDH devient une association de jeunes qui évolue dans divers secteurs et qui prône un engagement civique au sein de la jeunesse haïtienne. Depuis 2020, l’association J-GAEDH s’engage activement dans des initiatives de santé publique, elle assiste les couches les plus défavorisées, en particulier des enfants de rues.

Les associations sanitaires et sociales ont apporté leur soutien pour accompagner les plus vulnérables en vue de limiter les dégâts. Toutefois, la vraie solution doit émaner de l’État afin de mettre en place une politique sanitaire qui aura à englober plusieurs domaines de la vie nationale et surtout la santé publique, la gestion des immondices, le nettoyage, la création de richesse et d’emplois pour réduire la pauvreté.

Marie-Alla Clerville

Laisser un commentaire