ven. Mai 3rd, 2024

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Le 4e trimestre de l’exercice fiscal 19-20 a été caractérisé par une légère reprise de l’activité économique

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 « Le dernier trimestre de l’exercice 2020 a été caractérisé par une légère reprise de l’activité économique par rapport aux trois trimestres précédents », peut-on lire dans la note de la politique monétaire de la banque de la République d’Haïti (BRH).

Ce développement est imputable à un nombre de cas de covid-19 plus faible qu’anticipé, au retour à l’horaire régulier de fonctionnement dans différents secteurs et à la réouverture du pays au trafic aérien international. De plus, cette timide reprise a été facilitée par la bonne tenue des transferts et une amélioration des conditions pluviométriques depuis la mi-août, laquelle laisse augurer de meilleures récoltes et d’une amélioration de la disponibilité de certains produits de base comme le riz. Toutefois, certains secteurs notamment le tourisme et la sous-traitance continuent de pâtir d’une faible demande externe induite par la pandémie de covid-19. De plus, les activités commerciales dans plusieurs régions du pays continuent de souffrir d’un climat socio-politique incertain et, dans le cas particulier de zone frontalière avec la République dominicaine, de la fermeture des marchés binationaux.

S’agissant de l’évolution des prix, la forte dépréciation de la monnaie nationale jusqu’au mois d’août, les ruptures engendrées par la situation sécuritaire dans les circuits de commercialisation et le niveau relativement important du financement monétaire ont contribué à maintenir l’inflation à un niveau élevé. Ainsi, la variation de l’IPC en glissement annuel s’est située au-dessus de 20% pour l’ensemble des mois de l’exercice, jusqu’à juillet où elle a atteint 25,7% avec une inflation mensuelle moyenne de 2% sur cette même période. Les prix ont toutefois commencé à décélérer à partir du mois d’août à la faveur de l’appréciation significative de la gourde. En effet, le ralentissement du rythme de progression des prix s’est reflété notamment à travers ceux des produits de base. À titre d’illustration, entre les 22 et 29 septembre 2020, l’Indice des Prix des Produits Alimentaires (IPPA)1 sur le marché local a reculé de 17,66 %, marquant ainsi une troisième semaine consécutive de baisse de l’indice. De même, les prévisions tablent sur un ralentissement de l’inflation au cours des trois prochains mois. En août et septembre 2020, l’inflation mensuelle devrait s’établir à 1,9% et 0,8% respectivement. Ceci devrait porter l’inflation en glissement annuel autour de 25,1% pour le mois de septembre 2020.

En ce qui concerne le secteur externe, les données disponibles indiquent une amélioration du solde commercial, un accroissement du niveau des transferts ainsi qu’une nette appréciation de la gourde par rapport au dollar des États-Unis. En effet, au cours des 10 premiers mois de l’exercice, le déficit commercial a atteint 2,09 milliards de dollars ÉU, ce qui représente une baisse de 23,08 % par rapport à la même période de l’exercice précédent. La contraction du déficit commercial s’explique principalement par un repli des importations qui a plus que compensé celui des exportations. En effet, pendant la période considérée, les exportations ont reculé de 333,44 millions de dollars ÉU pour atteindre 675,29 millions de dollars ÉU tandis que les importations ont totalisé 2,76 milliards de dollars ÉU, soit un recul de 960,41 millions de dollars ÉU.

Par ailleurs, durant les onze premiers mois de l’exercice, les transferts sans contrepartie passant par les canaux officiels ont progressé de 16,36 % pour atteindre 2,7 milliards de dollars ÉU. Cette accélération des transferts a été particulièrement observée à partir du mois de mai 2020 où ils ont dépassé la barre mensuelle des 300 millions de dollars ÉU. La progression des envois de fonds, les ventes nettes de 42,02 millions de dollars ÉU par la BRH pendant le quatrième trimestre ainsi que les mesures visant à mieux réguler le marché des transferts ont permis de renverser complètement la tendance à la hausse du taux de change. Ainsi, au 30 septembre 2020, le taux de change de référence se chiffrait à 65,92 gourdes (contre 113,31 gourdes au 30 juin 2020), soit un recul de 41,82 %.

Au 4ème trimestre de l’exercice, la situation des finances publiques est marquée par une hausse simultanée des recettes publiques et des dépenses publiques. En effet, au 30 septembre 2020, les taxes et impôts collectés par l’État haïtien ont atteint 26 912,82 MG contre 19 345,65 MG le trimestre antérieur, soit une progression de 39,12%. Les dépenses fiscales, de leur côté, ont crû par rapport au 3 ème trimestre de 27,61% en passant de 34 673,04 MG à 44 246,02 MG.

Cumulées d’octobre 2019 à septembre 2020, les recettes fiscales se sont établies à 87 984,47 MG, soit une réalisation de 98,5% par rapport aux recettes prévues dans le budget 2019-2020. Ces recettes fiscales, en hausse de 15,5% par rapport à l’exercice passé, ont représenté 45,1% des ressources totales de l’État chiffrées à 194 895,11 MG. Ces dernières n’ont pas pu couvrir les décaissements totaux de 201 103,05 MG dont 153 211,7 MG de dépenses budgétaires effectuées par l’État au cours de l’exercice.

Ainsi, cette évolution de la situation des finances publiques s’est traduite par un solde déficitaire du Trésor partiellement financé par les appuis budgétaires externes de 4 618,60 MG, par le produit des bons du Trésor de 21 076 MG et par la BRH pour un montant de 42 867 MG contre un plafond annuel de financement monétaire de 43 905 MG, fixé dans le cadre du pacte de gouvernance économique et financière signé entre le MEF et la Banque Centrale.

Il convient toutefois de noter que de ces 42 867 MG de financement monétaire, 11 979,72 MG reflètent l’impact négatif de l’appréciation de la gourde par rapport au dollar sur la valeur en gourdes des dépôts en devises du gouvernement central à la BRH. Cette baisse de la valeur en gourdes desdits dépôts entraîne une augmentation des créances nettes de la Banque Centrale sur l’État, d’où un financement monétaire plus élevé qu’il ne l’aurait été en absence de la baisse significative du taux de change depuis août 2020. Il faut bien préciser que l’augmentation du financement monétaire qui résulte de la baisse des dépôts en dollars exprimés en gourdes n’implique pas en fait une création monétaire.

Ce développement est imputable à un nombre de cas de covid-19 plus faible qu’anticipé, au retour à l’horaire régulier de fonctionnement dans différents secteurs et à la réouverture du pays au trafic aérien international. De plus, cette timide reprise a été facilitée par la bonne tenue des transferts et une amélioration des conditions pluviométriques depuis la mi-août, laquelle laisse augurer de meilleures récoltes et d’une amélioration de la disponibilité de certains produits de base comme le riz. Toutefois, certains secteurs notamment le tourisme et la sous-traitance continuent de pâtir d’une faible demande externe induite par la pandémie de covid-19. De plus, les activités commerciales dans plusieurs régions du pays continuent de souffrir d’un climat socio-politique incertain et, dans le cas particulier de zone frontalière avec la République dominicaine, de la fermeture des marchés binationaux.

S’agissant de l’évolution des prix, la forte dépréciation de la monnaie nationale jusqu’au mois d’août, les ruptures engendrées par la situation sécuritaire dans les circuits de commercialisation et le niveau relativement important du financement monétaire ont contribué à maintenir l’inflation à un niveau élevé. Ainsi, la variation de l’IPC en glissement annuel s’est située au-dessus de 20% pour l’ensemble des mois de l’exercice, jusqu’à juillet où elle a atteint 25,7% avec une inflation mensuelle moyenne de 2% sur cette même période. Les prix ont toutefois commencé à décélérer à partir du mois d’août à la faveur de l’appréciation significative de la gourde. En effet, le ralentissement du rythme de progression des prix s’est reflété notamment à travers ceux des produits de base. À titre d’illustration, entre les 22 et 29 septembre 2020, l’Indice des Prix des Produits Alimentaires (IPPA)1 sur le marché local a reculé de 17,66 %, marquant ainsi une troisième semaine consécutive de baisse de l’indice. De même, les prévisions tablent sur un ralentissement de l’inflation au cours des trois prochains mois. En août et septembre 2020, l’inflation mensuelle devrait s’établir à 1,9% et 0,8% respectivement. Ceci devrait porter l’inflation en glissement annuel autour de 25,1% pour le mois de septembre 2020.

En ce qui concerne le secteur externe, les données disponibles indiquent une amélioration du solde commercial, un accroissement du niveau des transferts ainsi qu’une nette appréciation de la gourde par rapport au dollar des États-Unis. En effet, au cours des 10 premiers mois de l’exercice, le déficit commercial a atteint 2,09 milliards de dollars ÉU, ce qui représente une baisse de 23,08 % par rapport à la même période de l’exercice précédent. La contraction du déficit commercial s’explique principalement par un repli des importations qui a plus que compensé celui des exportations. En effet, pendant la période considérée, les exportations ont reculé de 333,44 millions de dollars ÉU pour atteindre 675,29 millions de dollars ÉU tandis que les importations ont totalisé 2,76 milliards de dollars ÉU, soit un recul de 960,41 millions de dollars ÉU.

Par ailleurs, durant les onze premiers mois de l’exercice, les transferts sans contrepartie passant par les canaux officiels ont progressé de 16,36 % pour atteindre 2,7 milliards de dollars ÉU. Cette accélération des transferts a été particulièrement observée à partir du mois de mai 2020 où ils ont dépassé la barre mensuelle des 300 millions de dollars ÉU. La progression des envois de fonds, les ventes nettes de 42,02 millions de dollars ÉU par la BRH pendant le quatrième trimestre ainsi que les mesures visant à mieux réguler le marché des transferts ont permis de renverser complètement la tendance à la hausse du taux de change. Ainsi, au 30 septembre 2020, le taux de change de référence se chiffrait à 65,92 gourdes (contre 113,31 gourdes au 30 juin 2020), soit un recul de 41,82 %.

Au 4ème trimestre de l’exercice, la situation des finances publiques est marquée par une hausse simultanée des recettes publiques et des dépenses publiques. En effet, au 30 septembre 2020, les taxes et impôts collectés par l’État haïtien ont atteint 26 912,82 MG contre 19 345,65 MG le trimestre antérieur, soit une progression de 39,12%. Les dépenses fiscales, de leur côté, ont crû par rapport au 3 ème trimestre de 27,61% en passant de 34 673,04 MG à 44 246,02 MG.

Cumulées d’octobre 2019 à septembre 2020, les recettes fiscales se sont établies à 87 984,47 MG, soit une réalisation de 98,5% par rapport aux recettes prévues dans le budget 2019-2020. Ces recettes fiscales, en hausse de 15,5% par rapport à l’exercice passé, ont représenté 45,1% des ressources totales de l’État chiffrées à 194 895,11 MG. Ces dernières n’ont pas pu couvrir les décaissements totaux de 201 103,05 MG dont 153 211,7 MG de dépenses budgétaires effectuées par l’État au cours de l’exercice.

Ainsi, cette évolution de la situation des finances publiques s’est traduite par un solde déficitaire du Trésor partiellement financé par les appuis budgétaires externes de 4 618,60 MG, par le produit des bons du Trésor de 21 076 MG et par la BRH pour un montant de 42 867 MG contre un plafond annuel de financement monétaire de 43 905 MG, fixé dans le cadre du pacte de gouvernance économique et financière signé entre le MEF et la Banque Centrale.

Il convient toutefois de noter que de ces 42 867 MG de financement monétaire, 11 979,72 MG reflètent l’impact négatif de l’appréciation de la gourde par rapport au dollar sur la valeur en gourdes des dépôts en devises du gouvernement central à la BRH. Cette baisse de la valeur en gourdes desdits dépôts entraîne une augmentation des créances nettes de la Banque Centrale sur l’État, d’où un financement monétaire plus élevé qu’il ne l’aurait été en absence de la baisse significative du taux de change depuis août 2020. Il faut bien préciser que l’augmentation du financement monétaire qui résulte de la baisse des dépôts en dollars exprimés en gourdes n’implique pas en fait une création monétaire.

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