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Le BINUH exige l’arrestation de Jimmy Chérizier allias Barbecue

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Le Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), via une note rendue publique ce mercredi 12 août, a appelé les responsables à arrêter et à poursuivre « Barbecue » de son vrai nom Jimmy Chérizier ainsi que d’autres chefs de gangs qui sèment la terreur et le deuil dans les quartiers populaires. L’organisme remplissant la mission politique de l’ONU en a profité pour faire part de ses grandes inquiétudes après avoir recensé  159 personnes tuées et 92 blessés rien que pour le semestre écoulé.

Les appels à la poursuite des gangs pleuvent ces derniers jours. Après l’Ambassade Américaine, la semaine dernière, c’est au tour des Nations Unies, à travers le BINUH, d’enjoindre les responsables du pays à faire cesser les violences dans les quartiers populaires et procéder à l’arrestation de leurs auteurs. En effet, l’ancien policier Jimmy Chérizier dit  « Barbecue » est cité nommément comme un chef de gangs à appréhender. « Nous encourageons une fois de plus les autorités haïtiennes à poursuivre les auteurs présumés de crimes, d’abus ou de violations des droits de l’Homme, et d’exécuter les actes judiciaires émis, y compris le mandat d’amener émis à l’encontre de plusieurs chefs de gangs, notamment Jimmy Chérizier, alias « Barbecue », lit-on dans la note.

Celui-ci, explique le BINUH, est visé par un mandat émis en février 2019 pour son implication présumée dans les attaques de Grande Ravine, en Novembre 2017. Il serait également impliqué dans des autres incidents meurtriers, dont celui de La Saline en novembre 2018 et de Bel Air en novembre 2019 et plus récemment dans les incidents de Pont Rouge et Cité Soleil, a ajouté l’entité onusienne.

Par ailleurs, le BINUH se dit inquiet face à la hausse des actes de violences qui s’exercent ces 6 derniers mois en Haïti notamment lors des affrontement entre gangs rivaux au niveau des quartiers défavorisés de la région métropolitaine de Port-au-Prince. « La population des quartiers contrôlés par des bandes armées endure un niveau de violence intolérable : entre janvier et juin 2020, le BINUH a documenté qu’au moins 159 personnes ont été tuées et 92 autres blessées – y compris des enfants, en raison de la violence liée aux gangs », a-t-il déploré.

« Ces violations pourraient constituer des crimes internationaux en vertu du droit relatif aux droits de l’Homme et constituent également des crimes relevant du droit pénal haïtien », a rappelé le BINUH qui exhorte l’État, à travers ses institutions, à s’arranger de manière à protéger le droit inaliénable à la vie de tous les citoyens et mettre fin à l’impunité et aux cycles répétitifs de violence en Haïti.

Tout en réaffirmant son appui à la Police Nationale d’Haïti (PNH) et à la Commission Nationale de Désarmement, Démantèlement et Réinsertion (CNDDR), le bureau chargé de la mission politique de l’ONU en Haïti a attiré l’attention des autorités sur l’importance de doter ces institutions de moyens financiers et logistiques nécessaires à l’accomplissement de leurs missions respectives, et ce, à travers un processus transparent des marchés publics. Le BINUH en a profité également pour renouveler son soutien aux autorités nationales dans le renforcement de la capacité de la PNH et des institutions judiciaires, ainsi que dans la mise en œuvre de programmes de réduction de la violence communautaire conduits particulièrement  par la PNH et la CNDDR.

Monsieur Jimmy Chérizier est activement recherché par la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) en raison de son implication présumée dans les divers massacres perpétrés dans les quartiers populaires de novembre 2018 à date.  Il y a quelques mois, il a été remarqué aux côtés des agents de la PNH lors d’une distribution de kits alimentaires à Delmas 6. Actuellement, il fait office de porte-parole au sein de la fédération de 9 gangs baptisée « G9 en Fanmi et Alye ».

Marc Andris Saint-Louis

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