28 décembre 2025

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Le CEP conditionne la tenue du premier tour des élections, prévu le 30 août 2026, au rétablissement de la situation sécuritaire

Selon le calendrier électoral publié par le Conseil électoral provisoire (CEP), le premier tour est prévu pour le 30 août 2026 et le second pour le 6 décembre de la même année. Cependant, dans un document intitulé « Préalables à l’exécution du calendrier électoral 2025-2026 », le CEP a précisé que certaines dispositions devaient impérativement être prises par l’exécutif afin de rétablir un climat sécuritaire suffisant, condition sine qua non de la tenue du scrutin aux dates susmentionnées.

Pour organiser les élections sur l’ensemble du territoire national, le Conseil électoral provisoire estime qu’il doit être en mesure d’accéder à toutes les communes et sections communales du pays et d’y opérer durant toute la durée du processus électoral. Plus précisément, le CEP souhaite pouvoir « se déplacer en toute sécurité et travailler jour et nuit dans les Bureaux électoraux départementaux (BED), les Bureaux électoraux communaux (BEC) ainsi que dans les centres de vote ».

Selon le CEP, un total de 23 communes, réparties dans les départements de l’Ouest (12), de l’Artibonite (8), du Centre (3) et du Nord-Ouest (1), sont actuellement sous le contrôle de bandits armés. Dans certains cas, notamment à Croix-des-Bouquets, Gressier et Petite-Rivière-de-l’Artibonite, l’État, à travers des institutions telles que la Direction générale des impôts (DGI) ou la Police nationale d’Haïti (PNH), est totalement absent. Une situation que déplore le CEP, soulignant qu’il lui est impossible d’installer et de faire fonctionner des BEC dans des environnements aussi hostiles, ni d’y mettre en place des postes d’inscription.

En outre, le CEP rappelle que les départements de l’Ouest et de l’Artibonite représentent à eux seuls 54 % de l’électorat national. Il constate que la situation sécuritaire actuelle a des incidences majeures sur la logistique électorale. Selon l’institution, un climat sécuritaire acceptable suppose, entre autres, la protection des conseillers électoraux et de l’ensemble du personnel impliqué dans le processus, la sécurisation des structures et infrastructures du CEP à travers le pays, celle des candidats et candidates, des électeurs, ainsi que le transport sécurisé des matériels sensibles et non sensibles, avant et après le jour du vote.

Outre la question sécuritaire, le CEP évoque également celle du budget, qu’il considère comme un pilier fondamental du processus électoral. « Organiser des élections en Haïti implique de gérer simultanément de multiples urgences nécessitant des actions rapides dans toutes les régions du pays », explique le Conseil. « L’accès quotidien à des moyens financiers accroît l’efficacité du CEP dans la conduite du processus électoral. Le respect des délais fixés dans le calendrier requiert également une meilleure connaissance et un allègement des procédures de décaissement », ajoute-t-il.

Pour conclure, le CEP estime que l’institution électorale doit disposer de ses propres moyens financiers afin de pouvoir gérer certaines activités essentielles et faire face aux imprévus susceptibles de survenir lors de l’exécution du calendrier électoral.

Jackson Junior Rinvil

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