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Le commissaire Gabriel Ducarmel libère les 5 agents de l’UDMO suite au déclenchement d’une violente protestation

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Fraichement incarcérés dans le cadre de l’Affaire Monferrier Dorval, les 5 agents de l’Unité Départementale de Maintien d’Ordre (UDMO) ont recouvré leur liberté le samedi 12 août 2020, sur décision du commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, alors que des policiers organisaient, à travers les rues, un mouvement de protestation entaché d’incidents violents. Insatisfaits, ces derniers menacent de frapper encore plus fort, si rien n’est fait pour libérer leur confrère Jean Pascal Alexandre, dans les heures qui suivent.

Le Chef du Parquet de la capitale, Me Gabriel Ducarmel a ordonné, ce samedi 12 septembre, la mise en liberté de Doddly Pierre, Mackenson Cléus, Sénèque Jean-Louis, Makenson Previl, Angou M. Orcel, écroués hier vendredi, au Pénitencier National. Ces agents de l’UDMO, accusés de complicité de vol de nuit, doivent toutefois rester à la disposition de l’Inspection Générale de la Police Nationale d’Haïti.

Cette décision du commissaire Ducarmel de libérer ces 5 agents, survient en pleine protestation déclenchée par leurs confrères de l’institution policière. En effet, une atmosphère de tension a régné ce samedi à divers endroits de la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Plusieurs véhicules ont été incendiés, des tirs sporadiques ont été entendus, des barricades faites de pierres ou de pneus enflammés ont été placées sur la chaussée notamment au Bois-Verna, à Haut-Turgeau, à Nazon, à Delmas et à Pétion-Ville.

Des policiers en uniforme pour la plupart, circulant à bord de motocyclettes, accompagnés d’une foule composée de membres de la population avaient pratiquement paralysé les activités dans les quartiers parcourus.

En début de journée, le premier ministre, Joseph Jouthe qui est intervenu sur les ondes de Radio Caraïbes, a qualifié la décision du commissaire Gabriel Ducarmel d’enfermer les policiers, de « faute administrative ». Déclaration rejetée d’un revers de main par les agents de l’ordre qui ont poursuivi avec leur mouvement.

Au moment de la libération, certains protestataires s’étaient rendus devant les locaux du Pénitencier National, afin d’acceuillir leurs frères d’armes, dans une ambiance chaleureuse. Plusieurs coups de feu avaient également été tirés par les policiers pour célébrer leur victoire.

Les protestataires n’ont pourtant pas mis fin à leur mouvement. Ils veulent obtenir la libération de Jean Pascal Alexandre, un membre du syndicat de la PNH, arrêté, il y a plusieurs mois de cela.  » La situation risque de s’envenimer si Pascal n’est pas libéré » a déclaré l’un d’entre eux menaçant de s’attaquer aux institutions étatiques, la prochaines fois. « Ils ont 8 heures de temps pour libérer Pascal », a martelé un autre policier.

Hier, peu après l’enfermement des 5 agents à la Prison Civile de Port-au-Prince, des confrères affectés à la base de l’UDMO avaient vidé les lieux en signe de protestation contre cette mesure du Parquet de Port-au-Prince.
Lesdits policiers étaient chargés de surveiller la scène de crime dans le cadre de l’enquête que menent les autorités judiciaires autour dossier l’assassinat de l’ex-Bâtonnier Monferrier Dorval.

Marc Andris Saint-Louis

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