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Le discours faisant croire que le PM Henry est ouvert au dialogue, c’est pour la consommation internationale, estime l’ancien député Serge Jean-Louis

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Le processus de dialogue mis sur pied par le Premier Ministre Ariel Henry et ses acolytes avec les acteurs de l’accord Montana/ PEN ne permet pas de dénouer la crise. L’ancien Député Serge Jean-Louis pointe du doigt les acteurs de l’accord du 11 septembre. « Ariel Henry et ses alliés n’ont pas la volonté réelle de résoudre la crise politique actuelle du pays», affirme-t-il lors d’une interview accordée au Journal Le Quotidien News. Il souligne que le discours faisant croire que M. Henry est ouvert au dialogue, c’est pour la consommation internationale.

Toutes les interventions du Premier Ministre de facto Ariel Henry au niveau international faisant croire qu’il est ouvert au dialogue ne sont pas véridiques,  d’après l’ancien Député  Serge Jean-Louis. « Il s’agit tout simplement d’un discours pour la consommation de l’international dans l’objectif de faire passer le temps. Alors que, entre-temps, le peuple haïtien continue de croupir dans la misère », a fait remarquer M. Jean Louis au journal.

« Nous sommes dans une société qui est décomposée totalement. Haïti se retrouve dans une situation à nulle autre pareille avec une dégradation sociale, économique et environnementale », déclare l’ancien Député Serge Jean-Louis comparant cette situation à une catastrophe.

La situation sécuritaire du pays est alarmante. Les bandes armées s’affrontent au quotidien. Elles gagnent de plus en plus de territoire. Et l’État ayant le monopole de la violence légitime est passif face aux agissements des gangs armés. « Il n’y a aucune volonté de trouver une issue à la crise car les gangs font affaire avec des autorités en place », déclare M. Jean-Louis en précisant que Ariel Henry peine à prendre des mesures réelles pouvant résoudre définitivement les problèmes qui causent tant de malheur et de désespoir à la population.

Le processus de dialogue entre Montana/PEN et les acteurs de l’accord du 11 septembre

Ariel Henry et ses alliés n’ont pas la volonté réelle de résoudre la crise sociopolitique et économique du pays, estime Serge Jean-Louis. « Dans la situation difficile où se trouve le pays marquée par la détérioration du climat sécuritaire, cette cherté extrême de la vie et si en dépit de cet état de fait on propose à une autorité une possibilité de s’asseoir en vue de résoudre ladite crise et qu’elle a refusé, alors il faut croire que cette autorité n’a aucun honneur et aucune grandeur non plus dans le fait qu’il se considère comme autorité dans un pays », affirme M. Jean-Louis  précisant que la prochaine étape va être une mobilisation populaire et citoyenne.

Parlant au nom de Force Nationale pour la Démocratie (FND) faisant partie du « Pen modifié»,  M. Jean-Louis a indiqué il y avait un consensus politique entre l’accord « PEN modifié » et les acteurs de l’accord Montana sur le fait qu’on devrait discuter avec les acteurs du 11 septembre dont Ariel en dépit des réserves des membres du PEN. «  On a fait preuve de bonne volonté et de bonne foi pour entamer un processus de dialogue. Effectivement, on a posé les vrais problèmes du pays, à savoir l’insécurité, les multiples facettes de la crise et la gouvernance. Cela étant, eu égard à cette dernière, il a été question d’un Exécutif Bicéphale. Ils étaient favorables à cette approche sauf que nous avons chacun une conception de la gouvernance.  Et depuis, les négociations se sont arrêtées », poursuit l’ancien parlementaire. Il ajoute qu’ils ont entamé ce processus de dialogue avec les acteurs d’en face tout en sachant  que cela n’allait pas aboutir à une entente véritablement.

Mobilisation

En Haïti, souvent, quand un processus de dialogue ne permet pas d’aboutir à des résultats concrets, on a tendance à recourir à la mobilisation populaire comme autre alternative. L’arène politique est ainsi en Haïti. «  Nous avons lancé plusieurs activités dans le cadre de la mobilisation et on continue de travailler avec d’autres groupes en vue d’arriver à avoir un soulèvement populaire avec des objectifs clairement définis», a fait remarquer M. Jean-Louis.

Les classes politiques en Haïti

Les partis politiques sont décriés, pense plus d’un. Ils sont à l’écart de la « chose publique ». Ils ne s’organisent pas  vraiment pour offrir une alternative viable dans la perspective de résoudre la crise politique et économique du pays. Une affirmation non partagée par M. Serge Jean-Louis. « Ils ont fait des propositions de consensus. À travers une feuille de route, ils ont défini la façon dont devait se gouverner le pays avec un Exécutif Bicéphale. Montana a produit un document public. Et par la suite, on a évolué vers une démarche politique consensuelle entre PEN, Montana et GREH (Grand Rassemblement pour l’Évolution d’Haïti) du Colonel Himmler Rebu », explique M. Jean-Louis admettant tout de même, en raison de la dislocation de l’État, que certaines structures politiques sont décriées.

Jackson Junior RINVIL

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