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Le FMI approuve un décaissement de 105 millions de dollars à Haïti pour faire face à la hausse des prix des denrées alimentaire

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Haïti traverse une crise alimentaire aiguë depuis plus d’un an. Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI), dans un communiqué du 23 janvier, dit approuver un décaissement de 105 millions de dollars à Haïti dans le cadre du volet choc alimentaire de la facilité crédit rapide pour aider à combler le déficit de la balance des paiements rapide et à soutenir les personnes les plus touchées par la hausse des prix des denrées alimentaires.

La population d’Haïti souffrait déjà de malnutrition sévère et d’insécurité alimentaire avant la guerre en Ukraine, à en croire le FMI soulignant que les souffrances du peuple haïtien ont été aggravées suite à la flambée des prix des denrées alimentaires. « Haïti a été durement touché par le choc mondial des prix alimentaires. L’inflation record des prix a aggravé la fragilité d’Haïti compte tenu de la forte répercussion des prix alimentaires mondiaux sur les prix nationaux et des pénuries d’approvisionnement alimentaire », a fait savoir le FMI.

« Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé aujourd’hui un décaissement de 81,9 millions de DTS (105 millions de dollars) à Haïti dans le cadre du volet choc alimentaire de la Facilité de crédit rapide  pour aider Haïti à faire face à un solde urgent de besoins de paiement liés à la crise alimentaire mondiale », précise-t-il.

Le Fonds Monétaire International souligne qu’avec plus de la moitié de la population déjà en dessous du seuil de pauvreté, Haïti est confronté à une grave crise humanitaire, avec un déficit de financement prévu pour l’exercice 2023 d’au moins 105 millions de dollars (0,5 % du PIB), en supposant une compression des importations et en attendant un financement externe supplémentaire des partenaires au développement. Ce choc, dit-il, aggrave les difficultés d’un pays déjà très fragile, qui souffre également d’une urgence de santé publique et de graves risques sécuritaires.

L’intervention de la Directrice générale adjointe et Présidente par intérim du FMI, Antoinette Sayeh

Haïti est confronté à une grave crise humanitaire et a été durement touché par les retombées économiques de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, a déclaré Mme  Sayeh. « Ces retombées comprenaient une inflation record des prix qui a aggravé la fragilité d’Haïti et les souffrances de la population haïtienne déjà touchée par une malnutrition sévère », ajoute la Présidente par intérim soulignant que des mesures sont prises par le Gouvernement pour amortir l’impact des chocs des prix alimentaires sur la population et pour étendre les filets de sécurité sociale.

Selon Mme Sayeh, l’aide d’urgence du FMI dans le cadre du volet choc alimentaire de la facilité de crédit rapide aidera à combler le déficit de la balance des paiements et à soutenir les personnes les plus touchées par la hausse des prix des denrées alimentaires grâce à des programmes d’alimentation et des transferts en espèce et en nature aux ménages vulnérables, à l’exonération des frais de scolarité et autres  mesures.

Pour faire face à la crise, a-t-elle ajouté, des ressources budgétaires devront être allouées aux dépenses prioritaires des programmes alimentaires et à l’augmentation de l’aide sociale en faveur des plus vulnérables.

Comment mieux gérer ce financement d’urgence?

Pour garantir l’utilisation appropriée du financement d’urgence, qui sera vital pour catalyser un soutien supplémentaire des donateurs et atténuer les risques pesant sur la viabilité de la dette, Mme Sayeh conseille aux autorités de contrôler, de suivre, d’enregistrer et de publier toutes les dépenses liées à l’intervention d’urgence. « Soutenus par un engagement étroit du Fonds, ils devraient entreprendre des audits internes des dépenses par tous les ministères concernés par l’utilisation des ressources d’urgence fournies dans le cadre du guichet des chocs alimentaires par l’intermédiaire de l’inspection générale des finances et communiquer ces audits internes à la Cour suprême des comptes en temps opportun », affirme-t-elle.

Jackson Junior RINVIL

rjacksonjunior@yahoo.fr

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