Le message tricéphale du parti PARASOL vers une société humainement plus vivable
5 min readSorti d’un long silence d’observation, le parti Patriyòt Rasanble pou Sove Lakay (PARASOL) axe son discours autour de trois thèmes spécifiques: l’intégration et la valorisation des handicapés et des femmes de l’informel « madan sara » ainsi qu’à la protection de l’environnement. En pleine crise politique, le PARASOL, via son président, Yvon Bonhomme, appelle tous les acteurs politiques et civils à se concentrer sur les dangers imminents qui se profilent à l’horizon, en l’occurence: la dégradation de l’environnement et la décapitalisation des « madan sara » accélérées par la crise.
Le parti Patriyòt Rasanble pou Sove Lakay (PARASOL) ne bronche pas. Il continue son pèlerinage vers la valorisation de la masse silencieuse en appellant à un meilleur traitement en faveur des « madan sara », l’intégration pure et simple des handicapés dans les affaires politiques du pays et surtout à un nouveau regard sur la dégradation spectaculaire de l’environnement sous les yeux complices de tous les acteurs du pays.
Selon le président du parti, Yvon Bonhomme, qui presse le président à agir, la récente crise ayant frappé Haïti de plein fouet affecte, mais de façon considérable, ces femmes qui s’exposent à tous les dangers afin de soutenir à un niveau spécial l’économie nationale. De l’avis du politique, c’est une abération de faire semblant que l’état économique du pays repose essentiellement sur les données macro. Au niveau micro, ces marginalisées tiennent le coup dans les pénombres des dirigeants alliénés qui ne cessent de trahir leurs origines aux fins de nourrir le système de l’exclusion qui continue de traiter ces courageuses en bossales. Plus de deux cents ans d’éclipsage total, le politique dit penser qu’il devient sacerdotal que ces personnalités soient vivantes dans les discours politiques en Haïti et qu’elles aient dorénavant une place d’honneur dans la vie sociopolitique et économique de la nation.
Yvon Bonhomme n’a aucun regret d’avoir soutenu ce discours des années durant. Selon lui, la bataille est périlleuse, mais optimiste, il est convaincu de la victoire finale d’autant plus que d’autres acteurs dont le chef de l’État commence à embrasser la cause. « J’en suis fier et j’enjoins le président de la République à anticiper ses promesses aux fins de mettre à la disponibilités des cultivateurs et des « madan sara » totalement décapitalisés des banques agricoles et un systême de crédit accessible à tous ». Il exige aussi de meilleurs traitements pour ces marchands au court des voyages et au niveau des marchés publics. « Etant le cerveau de l’économie haïtienne, il est inconcevable qu’elles soient traitées en parents pauvres par leurs enfants ravagés d’un complexe d’infériorité qui leur prive de tout, même de l’honneur de leur avoir engendré », condamne-t-il.
Plus loin, l’homme politique dénonce les actes de corruption qui gangrènent l’administration publique. À en croire Yvon Bonhomme, l’avidité des hommes au pouvoir contribue largement à accentuer la misère de ces misérables. Il appelle à cet effet, le chef de l’État à diminuer le train de vie de l’État et à encourager les firmes d’avocats qu’il a engagées à exiger que les fonds débités pour la deuxième résidence des hauts fonctionnaires non dépensés soient restitués au trésor public. Cette somme évaluée à plus de 7 cent millions de gourdes l’an pourrait contribuer à améliorer la condition de vie de ces laissez pour compte. À ce propos, il exige aussi la mise en oeuvre d’une commission d’enquête en vue d’identifier les corrompus de l’État qui ne cessent de voler l’argent du trésor public sous base de privilège sans pour autant l’usager pour la cause qu’elle a été décaissée.
Les handicapés, une autre préoccupation du PARASOL
Se positionnant en défenseur des vulnérables, le parti PARASOL plaide aussi en faveur des personnes à mobilité réduite représentant près de deux millions de la population haïtienne. Tout comme les commercants de l’informel, ils font parti des plus négligés des catégories sociales haïtiennes. En plein 21ème siècle, le PARASOL conclut que cette ère de marginalisation sociale est révolue et que les handicapés doivent être, à l’instar de toutes les catégories privilégiées , prendre part aux décisions concernants l’avenir de la nation. Ainsi, appelle-t-il, le chef de l’État à prendre les mesures qui s’imposent en vue de favoriser les personnes vivant avec un handicap physique à avoir leurs représentants au niveau du parlement haïtien dans la prochaine législature. De l’avis d’Yvon Bonhomme, personne n’est exempt à une paralysie quelconque et, en foi de quoi, chacun indépendemment de la classe sociale à laquelle il appartient est encouragé à mettre les mains dans la patte afin de valoriser ces personnes jusqu’ici exclues des sphères de décision du pays.
L’ environnement, une menace importante négligée
Alors que le changement de système se parle de plus en plus dans le pays, le Parti PARASOL s’indigne de l’indifférence des acteurs politiques vis-à-vis du changement climatique et ses retombées sur le pays dont l’espace physique est très vulnérable. Pour le dirigeant du Ministère des Haïtiens Vivant à l’Etranger (MHAVE), seuls les politiques haïtiens ignorent les effets du climat qui commencent à balayer le monde. Malgré la signature de l’accord de Rio en 1996 et, plus récemment, celui du COP 21 à Paris paraphé par Haïti, les haïtiens en particulier continuent à négliger son espace physique concentrant toutes leurs énergies sur la prise du pouvoir. Outre la crise structurelle qui sévit dans le pays ayant accouché les recents évènements de pays lock, la non prise en compte de l’espace physique haïtien impacte gros sur le pourrissement de la situation économique du pays. Cette vulnérabilité contribue à corser la pénible situation des « madan sara » décapitalisées de plus en plus mais aussi, malheureusement, risque de contribuer à la disparition imminente de ce territoire.
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