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« Le RDNP ne combat pas aux côtés des politiciens traditionnels voulant renverser le pouvoir par la violence », affirme Éric Jean-Baptiste

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Il figurait parmi les leaders politiques qui ont rencontré  David Hale, le numéro 3 du Département d’État Eric Jean-Baptiste, le secrétaire général du Parti Rassemblement des démocrates nationaux et progressistes (RDNP), explique qu’il entendait clarifier, lors des échanges, les types de combat engagés actuellement sur la scène politique. Pour lui, la crise à laquelle est confronté le pays permet d’identifier deux formes de combat.

« D’un côté, il y a la bataille réelle du peuple haïtien contre le système qui favorise l’impunité, la corruption. » C’est cette bataille que soutient le RDNP, précise-t-il. « De l’autre, il y a la bataille (de laquelle se démarque le RDNP) engagée par des politiciens traditionnels qui, avance le chef du parti on ne peut plus clair, veulent renverser le pouvoir par la violence ».  

« Nous n’engageons aucune lutte avec des politiciens traditionnels qui ne peuvent pas attendre l’échéance électorale, et qui veulent renverser le pouvoir par la violence », insiste M. Jean Baptiste au micro des journalistes de la matinale de Panel Magik de Magik9, mardi 10 décembre. Le secrétaire général du RDNP dit avoir fait comprendre qu’il y a des « acteurs impliqués jusqu’au cou dans le dossier PetroCaribe » qui appellent pourtant à ce qu’on sévisse contre les dilapidateurs dudit fonds. Selon Eric Jean-Baptiste qui ne voulait pas apporter davantage de précisions, ces acteurs ont déjà avoué leur « projet visant à s’accaparer le pouvoir et  à se donner l’amnistie ».

« L’accord de Marriott : une prime à la violence et un coup d’État classique… »

Parce qu’invité seulement à titre d’observateur, le RDNP n’avait pas pris part aux discussions ayant accouché « l’accord de Marriott » obtenu entre les acteurs politiques de l’opposition ayant conduit à une procédure devant aboutir à la formation d’un gouvernement de transition sans le président Jovenel Moïse. Si Eric Jean-Baptiste estime, d’une part, que ledit accord a ses bons côtés, le fait de permettre surtout, ajoute-t-il, à ce qu’une bonne partie de la classe politique fasse le premier pas, le leader politique le qualifie, en s’appuyant sur son contenu, « d’une prime à la violence ». « C’est un coup d’État classique », martèle le leader du RDNP, avant d’ajouter que le parti se démarque et « de l’Accord Marriott et de celui de Kinam ».

Tout compte fait, le parti politique lui-même formule sa proposition quant à la manière de sortir le pays dans son marasme actuel. Selon l’ancien candidat à la présidence, cette proposition avait indiqué le chemin tracé aux acteurs. « Celui de la violence que le pays ne doit pas suivre, celui du dialogue duquel pourrait découler un accord politique avant le deuxième lundi du mois de janvier 2020 », soutient celui qui, avant, avait demandé le départ du président Jovenel Moïse du pouvoir. N’échappant pas justement à la question, Éric Jean-Baptiste se défend : « La démission, c’est un acte volontaire. Le président de la République peut décider, dans l’intérêt supérieur de la nation, de donner sa démission. Une demande reste et demeure ce qu’elle est. C’est une demande », rappelle le leader politique.

L’autre option vient après le deuxième lundi de janvier 2020…

Pour Éric Jean-Baptiste, si les acteurs politiques ne parviennent pas à s’entendre, la solution constitutionnelle arrivera après le deuxième lundi de janvier, où le président devra constater la caducité du Parlement et pourra dès lors nommer un Premier ministre par décret. « Un Premier ministre, disons-nous, qui peut être au-dessus de la mêlée. Ce Premier ministre peut provenir également à la fois du PHTK et de l’opposition », estime le numéro du RDNP.

Une fois qu’un gouvernement de consensus sera installé, le président pourra remettre sa démission. Le Conseil des ministres assumera alors ses responsabilités en faisant appel à toutes les forces vives de la nation pour établir une assemblée constituante devant statuer sur une nouvelle Constitution. Le gouvernement devra introduire une loi électorale permanente et organiser des élections générales dans le pays, tout en initiant le procès PetroCaribe, celui du massacre de La Saline et les crimes financiers organisés dans le pays. C’est ce que propose Eric Jean-Baptiste, évoquant le « procès de la vérité », qui ne doit pas néanmoins être teinté de revanche politique.

Worlgenson Noël

Le Nouvelliste

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