Le Rectorat de l’Université d’Etat d’Haïti condamne les incidents survenus à l’Ecole Normale Supérieure
2 min readL’assassinat de l’étudiant finissant en Sciences Sociales à l’Ecole Normale Supérieure (ENS), Grégory Saint-Hilaire suivi de l’incendie de la bibliothèque ne laisse pas indifférents les dirigeants de l’Université d’Etat d’Haïti (UEH) qui condamnent ces événements et encouragent les autorités compétentes à faire le jour sur les circonstances entourant ces incidents.
Après le Conseil de Direction de l’Ecole Normale Supérieure, c’est au tour du Rectorat de l’Université d’Etat d’Haïti de condamner, via une note, les incidents regrettables qui se sont déroulés dans la nuit du vendredi 2 au samedi 3 octobre dernier, dans les locaux de ce centre universitaire situé dans le voisinage du Palais National. « Le Rectorat dénonce énergiquement et condamne l’arbitraire et le climat de permissivité qui, une fois de plus, une fois de trop, sème le deuil dans la société et jusque dans une enceinte universitaire », ont réagi les responsables de l’université d’Etat, dans cette note publiée ce lundi.
« Jusques à quand continuerons-nous à compter des cadavres dans nos rangs ? », s’interroge le rectorat rappelant les récents assassinats qui ont affligé l’UEH. « Nous n’avons pas encore fini de pleurer le Professeur Monferrier Dorval, l’étudiant Mical et les autres », ont confié les responsables du Rectorat qui adressent leurs sympathies et expriment leur solidarité aux proches du défunt ainsi qu’à l’Ecole Normale Supérieure.
Par ailleurs, le Rectorat dit dénoncer l’incendie qui a atteint la Bibliothèque de l’ENS. Selon les responsables de l’université, le sinistre qui a occasionné des pertes matérielles et la destruction de nombreux ouvrages dont de nouvelles acquisitions. « On peut imaginer l’ampleur de la débâcle dans un pays où les espaces de lecture sont plutôt rares, et dans une Université dont la précarité matérielle est trop connue », déplorent-ils.
D’un autre côté, les responsables de l’UEH disent prendre acte des déclarations officielles annonçant l’ouverture d’une enquête et exigent que lumière soit faite autour de ces événements et que les coupables soient traduits devant la justice.
Le Rectorat a en outre invité les autorités « à fournir la preuve qu’elles peuvent être promptes à désapprouver et à combattre efficacement l’ensauvagement qui gagne de plus en plus de terrain et qui atteint même les rangs du personnel des institutions destinées à protéger et à servir le citoyen indépendamment de son statut ou de ses idées ».
Marc Andris Saint-Louis