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Le retour du même

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L’Amérique qu’on aime, semble t’_il, est programmé dans le cycle du changement en gestation à travers le monde. Oui oui oui, une grande révolution est en cours. La preuve est que les mentalités changent et l’agir humain avec. C’est le moment ou jamais de réaliser le rêve américain et l’Utopie haïtienne. Oui, les dreamers rêvent de se lever un jour et grandir dans une Amérique unifiée, fraternisée, plus libre, solidarisée et humanisée. C’est l’incertitude qui active l’espoir dans les cœurs et la paix dans les esprits. Les américains et les haïtiens, conjointement, croisent les doigts sur la réussite de cette grande vague de protestation dans les deux pays ayant réalisé les plus grandes révolutions au 19e siècle. On mise gros sur Loe Midden. Pour plus d’ un, c’ est un sauveur dont je leadership forcera le monde à convertir leur regard sur cette Amérique devenue plus raciste, plus malade et plus violente sous la commande de Donald Trump, l’ allié sûr des dégénérés, des voyoucrates et des nihilistes.

Quand l’Amérique pense et respire librement, le reste du monde peut circuler et fonctionner plus ouvertement et sereinement. Qui aurait cru que les dreamers pourraient  revivre le drame ayant valu à l’Amérique tous les maux du monde, toutes les turpitudes du quotidien au cours du mouvement de protestation pour le respect des droits civiques. De par la tournure que la violence verbale et l’intimidation gestuelle prend, on rentre, indubitablement, dans une nouvelle ère. Chez nous en Haïti, on parie sur le retour de l’état de droit et l’application des droits de de l’homme et la démocratie sociale et libérale. En marchant, les haïtiens n’embrassent pas l’horizon, ils ont les yeux tournés vers le ciel et la terre. Oui, c’est l’envia de vivre librement et humainement sur la terre natale qui motive nos compatriotes à larguer les amarres vers les rives américaines, canadiennes et européennes. C’est pour fructifier notre terre qu’on met le cap vers l’ailleurs dit paradisiaque. Vous savez: les haïtiens de jadis n’aimaient pas voyager. C’est l’occupation de notre terre ancestrale, soit par les étrangers ou les mauvais dirigeants haïtiens eux-mêmes, qui nous y a forcés. Dans le temps, mes compatriotes, qu’ils viennent de la campagne ou de la capitale, portaient bien leurs noms. Oui oui oui, les haïtiens avaient trois adjectifs accolés à leurs prénoms: honnête, sérieux, fier. Notre dégringolade date d’ hier. L’immortalité n’est pas haïtienne. La précarité, certes, mais les haïtiens faisant posture d’éduqués et de révoltés à la fois parmi les peuples dont la révolution et les exploits dans l’histoire ont ajouté de la valeur à leurs cultures et civilisations.

Si nous sommes à même de parler haut et fort aujourd’hui, c’est que les héros de notre indépendance se sont sacrifiés pour. Ouiouioui, les haïtiens pensent que la révolution des grenadiers et des marrons ont forcé le monde à moduler le rythme de vie des humains. On pense liberté, égalité, fraternité, humanité depuis notre réveil, notre arrogance et notre soulèvement .Oui, les haïtiens ont osé penser, planifier et être l’artisan du changement en gestation à travers le monde. Les concepts de liberté, égalité, fraternité, scandés par les héros de la révolution française ont retrouvé un écho plus fort chez nous. La preuve est que nous conjuguons encore les verbes libérer, fraterniser, équilibrer, humaniser, progresser, solidariser, au subjonctif présent.

Le soulèvement est la clé de la révolution: une leçon que la jeunesse de mon pays a apprise et retenue par cœur. En bravant le béton, nos jeunes fiers et aguerris par cette épopée, chantent intérieurement » pour le drapeau, pour la patrie, mourir est beau ». Oui, c’est au rythme de grenadiers à l’assaut, sa ki mouri nap vanje yo, que nos jeunes militants arpentent les rues de la capitale et les zones rurales. Pour tout vous dire, nous sommes un peuple dont la révolution a comme changé le destin. Tout haïtien semble voir le jour avec la noble mission de défendre et de fructifier et transformer cette terre sacrée léguée en héritage par nos aïeux aux nouveaux libres du monde, c’est à dire les esclavagistes.

Tout comme la plupart des américains, l’haïtien est naturellement un démocrate, un libéral. Haïti, Canada, les USA, l’Angleterre, la France, ont été, depuis que le monde est monde, une terre d’accueil, d’ouverture, au monde, des structures ouvertes à tous les persécutés du monde fermé en vue d’une nouvelle chance pour recommencer une vie plus humaine et plus juste. La porte de notre pays a toujours été ouverte aux citoyens des cinq continents. Oui, en cela, nous portons encore bien notre nom aujourd’hui. Les voyoucrates et les dégénérés prenant en otage notre pays n’ayant pas réussi à creuser notre trou dans l’histoire Dieu merci. Pour la liberté, la fraternité, l’égalité et l’humanité nous répondons à l’appel des autre  pays frères et amis. Pour libérer, décoloniser, moderniser, humaniser, nous vous appelons à l’assaut. Oui, à l’assaut pour décolorer et redessiner l’image d’Haïti sur les murs des grandes villes du monde. On peut recadrer et embellir le visage d’Haïti sur l’écran. Que vive l’Amérique soudée autour du projet de rehumanisation , de transformation et de développement des structures du sud. Qu’Haïti se révolte pour acter à l’unisson la révolution et signifier notre volonté irréversible de vivre autrement. Le rêve haïtien est de vivre ensemble autrement.

Philosophe et écrivain, Rodrigue Adrien,  écrit depuis Bois patate, le vendredi 9 octobre 2020

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