« Les bandits armés seront traqués rigoureusement », a promis Jovenel Moïse
3 min readDe retour après son périple en Turquie, le chef de l’Etat promet de s’attaquer aux gangs armés qui terrorisent à tout bout de champ la population haïtienne. Il n’écarte la possibilité d’un soutien de la communauté internationale pour venir à bout des malfrats. « Le pays vit un cycle infernal d’insécurité qui ne date pas d’hier », a-t-il déclaré.
D’entrée de jeu, le chef de l’Etat dit reconnaitre que le pays se trouve dans un cycle infernal d’insécurité qui ne date pas d’hier. S’exprimant, le 20 juin, en marge de sa conférence-bilan sur son voyage en Turquie, Jovenel Moïse a indiqué que le climat sécuritaire du pays se dégrade périodiquement depuis 18 ans. « J’apporte pleinement mon appui aux agents de l’ordre qui s’activent en vue de rétablir la sécurité dans les endroits occupés par les bandes armées », a déclaré le président de la République tout en faisant allusion aux caïds qui ont terrorisé la population dans le passé et qui ont été traqués par la police.
« La durée de vie des bandits est très limitée .Nous avons passé des instructions formelles à la PNH et aux instances gouvernementales pour permettre aux personnes déplacées de regagner leurs domiciles et de pouvoir bénéficier de l’assistance nécessaire », poursuit le locataire du Palais National.
Concernant l’origine des affrontements qui ont poussé les habitants de Martissant à fuir leurs maisons, le locataire du palais national a fait référence à l’inauguration de la centrale électrique de Carrefour, contrairement à ce que faisant croire le directeur général de la PNH, Léon Charles.
Le premier mandataire de la nation qui a pris part au sommet international sur la diplomatie et les investissements à Antalia, en Turquie, du 17 au 19 juin dernier a également condamné la journée de violence du 18 juin où des bandes armées avaient pillé plusieurs entreprises dans les communes de Delmas et de Cité Soleil.
Il enjoint, en ce sens, le gouvernement d’accompagner les entrepreneurs victimes tout en réitérant son appel à la population et aux organismes de droits humains en vue de soutenir et de collaborer avec les agents de l’ordre en cette période difficile.
Le chef de l’Etat qui se dit insatisfait des résultats de la Commission de désarmement, n’écarte la possibilité d’un soutien de la communauté internationale pour venir à bout des bandes armées qui sèment le deuil et la désolation dans les familles haïtiennes, précisant toutefois qu’il ne réclame l’envoi d’aucune mission au pays.
Dans la foulée, le président Jovenel Moïse déclare avoir abordé la question sécuritaire avec le président turc en vue de pouvoir obtenir des équipements et matériels, dont des véhicules blindés réservés aux transports de troupes, pour la Police nationale. Il annonce que le ministre haïtien de la défense a signé en ce sens un mémorandum avec le responsable des industries de l’armement turc.
Mario Sylvain