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Les gangs armés étendent une hégémonie sur la zone métropolitaine de Port-au-Prince, selon le CARDH

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Dans un rapport de 29 page publié par le centre d’analyse et de recherche en droit de l’homme (CARDH), l’organisme des droits de l’homme fournit des données à la fois pertinentes et inquiétantes sur la détérioration du climat sécuritaire dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince au cours ces six derniers mois. Indiquant que les actes de violences de toutes sortes constituent de cas de violation de la dignité des citoyens, l’organisme plaide pour un vrai politique de désarmement avec le rétablissement de l’autorité de l’Etat.

Dans ce rapport, le CARDH a dressé un tableau sombre sur la situation sécuritaire dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince. Il évoque des massacres, les cas de viols, de vols, de kidnapping, de prise de poste de police et de commissariats par les gangs armés.

Selon les résultats de ce rapport, environ 10 mille déplacés sont répertoriés pour la première moitié du mois de juin (du premier au quinze) dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince. Deux mille d’entre eux sont provoqués par les affrontements arme au niveau de Martissant dont 507 garçons, 582 filles, 426 mineurs et 50 nourrissons. Ces rescapés sont logés au centre sportif de Carrefour. L’organisme précise que ces exactions constituent une violation grave à la dignité des citoyens et les propulse dans la pauvreté abjecte.

Le CARDH poursuit : « Des centaines de milliers de   dollars américains étant imposés comme rançon dans les cas de séquestration. Une vingtaine de kidnappings collectifs ont été perpétrés surtout par le gang 400 Marozo pour la seconde moitié du mois de mai ». « Ce qu’Haïti vît actuellement peut, pour le moins, être qualifié de consécration du règne de la criminalité généralisée. Devenus hégémoniques, les gangs font la loi à la République. Cette monstrueuse réalité se développe sous le regard de ceux qui se réclament de gouvernants, largement complices, et de la coopération internationale. Étant vulnérables sur le plans social et économique, les citoyens des quartiers populaires sont les premières victimes », peut-on lire dans ce rapport parut le 17 juin 2021.

« Les gangs armés bénéficient du financement, d’autres moyens et du mutisme de l’administration Jovenel Moïse, la prédominance des gangs du ‘’G9 en fanmi et alye’’ est affirmée, alors que la Police nationale d’Haïti, dont la mission est de protéger les vies et les biens, est impuissante et devient par la suite leur cible », précise la note. Ils sèment le deuil et le chaos dans le pays. De janvier à aujourd’hui, au moins 231 rapts ont été recensés, dont 14 ressortissants étrangers, selon les données du CARDH. Toutefois, l’organisation tient à préciser que ces chiffres ne sont pas exhaustifs.

L’organisation présidée par maître Gédéon Jean a tenu également a souligné que : « L’administration Jovenel Moïse omet ses obligations de droits humains. Pour parvenir à un redressement de la situation l’organisme estime que tout accord politique doit passer par une politique effective de désarmement, condition Sine qua non à la réalisation d’élections démocratique en Haïti ».

Sans négliger le rôle de la société civile, le CARDH croît important aujourd’hui de rétablir l’autorité de l’Etat. Et, ce, à tous les niveaux.

 Mario Sylvain

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