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L’État face à sa responsabilité responsive dans la gestion de la crise sanitaire de la covid-19 en Haïti : expression d’une crise systémique

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Lenouveau  coronavirus suscite des réflexions sur le contexte global.  Avec la montée de la mondialisation et l’adoption des politiques néolibérales à la fin du XXe siècle, les États décloisonnent leurs frontières  économiques  et abrègent la notion de souveraineté qui est chère au concept même d’État.

Le monde,  qu’on voit comme un village global,  est frappé par une énième pandémie qui créée une crise sanitaire et du coup une crise globalisée.  Ce qui rengaine les réflexions  sur la mondialisation  et son revers la démondialisation qui vise non seulement la relocalisation de la production et de l’échange,  mais aussi la reconquête  de l’autodétermination économique et politique des États1.

Pour limiter la propagation du virus,  on a constaté un repli des États sur eux-mêmes  et tout un processus de démarquage des États les uns par rapport aux autres. Quoique la pandémie soit mondiale,  sa gestion reste une question d’État.

Vue que le monde est multi polarisé, la gestion de la pandémie ne se fait pas de la même façon  dans les pays du centre dits développés que dans les pays en développement (PED). Les PED, particulièrement Haïti, seraient plus enclins aux conséquences de la pandémie vue l’incapacité réelle de toute gestion rationnelle de la crise dans le pays.

Le 19 Mars le pays a enregistré officiellement deux cas de contamination et l’état d’urgence a  été déclaré du même coup sur toute l’étendue nationale. Une telle mesure qui a coûté la fermeture des écoles,  des universités,  des églises;  l’interdiction de tout groupement dépassant 10 personnes2.

Les deux premiers cas recensés, étaient-ils aussi alarmants pour l’adoption d’une telle disposition? Cela ne témoigne-t-il pas tout simplement l’incapacité de l’État à gérer une telle crise car il a toujours fui ses responsabilités redistributives. Comment gérer une crise sanitaire sur toute l’étendue nationale quand le pays ne compte que seulement 3354 médecins3? Avec une population de faible revenu qui vit au jour le jour? Comment un État dépourvu de toute légitimité,  qui a recours à la violence pour faire montre de son autorité,  peut gérer une crise qui nécessiterait la confiance des gouvernés envers ses gouvernants?

L’ensemble de ces questionnements nous permettra au cours de ce travail de faire un dévoilement de cette institution qu’est l’État  face à sa responsabilité responsive,  c’est-à-dire la capacité à  assurer le bien-être collectif en redistribuant les ressources de la nation de façon équitable via ses politiques publiques et de garantir la liberté de tous. Ce qui nous permettra davantage de voir les multiples relations,  les différents réseaux d’interdépendance qui concourent à montrer l’incapacité de l’État à gérer rationnellement cette crise.

De l’État

L’État est ce mode d’organisation du pouvoir politique qui s’est émergé en Europe depuis le moyen-âge et qui va connaître une véritable institutionnalisation à partir du XVIème  siècle où  se sont opérés de multiples changements dans les relations sociales.  Ce qui a chambardé tout l’ordre social de la féodalité  avec de nouveaux rapports entre la politique et la religion.  Machiavel est cet illustre penseur qui a clairement affranchi l’activité politique de la religion. Cette délimitation fait du stato (État-cité) le seul détenteur de la souveraineté.

Cette nouvelle forme d’organisation du pouvoir politique acquiert sa modernité en se défaisant de tout patrimonialisme et en se réclamant le seul détenteur de la violence physique légitime4 et de la violence symbolique au sens bourdieusien. Cet État élève une bureaucratie qui lui est indispensable. Ce qui lui permet aussi d’avoir le monopole de la fiscalité.

L’État avec en possession ces monopoles (violences,  fiscalité) devient un centre de l’exercice du pouvoir politique sur l’ensemble de la société avec une nouvelle forme de domination que Weber qualifie de légale-rationnelle.

Toutefois, la trajectoire de l’émergence de l’État n’est pas la même dans toutes les sociétés, comme le montre Badie et Birnbaum5. L’État en France qui a  le plein pouvoir sur la société n’est pas le même aux États-Unis où l’État est un Etat minimum. Il en est de même pour les pays qui ont subi la modernité par la colonisation. L’émergence de l’État et sa trajectoire dans les sociétés postcoloniales sont d’une autre complexité.

Badie parle en ce sens d’État importé de l’organisation de l’action politique dans les zones périphériques (Afrique, Asie). Par contre,  Jean-François Bayart6 fait une critique de la thèse de l’extranéité dans les pays issus de la colonisation et montre qu’il y a des structures de pouvoir qui ont été mises en place bien avant. Bien qu’elles ne soient pas toujours explicites.

Suivant la distinction faite par des auteurs comme Berman et Lonsdale entre construction et formation de l’État, Bayart s’adhère à  la formation de l’Etat comme un processus historique conflictuel,  involontaire et inconscient en grande partie. Il se fait dans le désordre des affrontements et des compromis. Donc, selon cette approche l’analyse de l’État importé ne doit pas seulement tenir compte de sa construction par des étrangers,  c’est-à-dire la création délibérée des appareils de contrôle politique,  mais aussi de sa formation car les indigènes ont gardé à leurs avantages certaines institutions suivant leurs rationalités politiques.

À cet effet pour interroger la responsabilité de l’État en Haïti,  il faut regarder historiquement la formation sociale et politique haïtienne. Aussi faut-il regarder le mode de gouvernementalité qu’ont adopté les pères fondateurs et les autres gouvernants  qui font d’Haïti un État indépendant qui sombre dans la dépendance.

HAITI : De l’État indépendant la dépendance7

L’esprit de la révolution haïtienne (1791-1804) c’est de construire une grande nation   libre,  indépendante,  et prospère. Se défaire du joug de l’esclavage et de la colonisation en dernière instance le premier Janvier 1804 devrait instituer un État qui se voit dans l’esprit de cette révolution, un Etat qui fait rupture  au mode d’organisation de l’économie plantationnaire. Ce qui entrainerait ipso facto la construction de l’Etat-nation.

Les premiers gouvernants de l’État en gestation,  se confrontaient à l’exceptionalité8 de ce dit État. Se trouvant dans une situation défavorable sur le plan international,  les choix politiques de nos premiers dirigeants allaient dans le sens de la conservation de l’indépendance durement acquise.  Mais cela n’empêche pas que cette indépendance dans sa gestion faisait aussi objet de lutte entre de nouvelles classes sociales qui bloque à la base tout développement possible. C’est en ce sens que Casimir et Hector nous disent «L’analyse historique du long XIXe siècle haïtien met en relief les moments différents, les avancées, les limitations et les forces de freinage d‘un développement national unique et frondeur9

Si avec Dessalines,  dans ses premiers agissements c’était le tâtonnement car de 1804 à 1805 il n’y avait pas réellement de règles pour codifier les comportements politiques, de 1806-1807 à  1848 les bases de la dépendance du pays se sont mises en marche.  Au cours de cette période le pays s’est divisé en plusieurs États- ce que Hurbon appelle l’éclatement de l’État haïtien10– et chacun un modèle de développement et/ou développement du sous-develeppement11. Toutefois,  1825 reste la date charnière du début de notre dépendance et l’application d’une politique les plus noires de notre histoire de peuple.  C’est ce modèle anti-peuple,  ce modèle anti-paysan qui jalonnera toute l’histoire nationale.  Un modèle d’action politique qui ne peut garantir aucun bien-être de sa population même dans ses besoins les plus élémentaires. Au cours de cette période,  les choix politiques étaient un choix de l’État contre la nation12.

Dans ses réflexions diverses sur Haïti13,  Demesvar Delorme voit dans le gouvernement de Boyer, le gouvernement le plus approprié pour relancer l’économie du pays car c’était le gouvernement le plus stable depuis 1806. Mais au contraire,  il faisait fi des mécanismes adéquats pour faire d’Haïti l’un des pays les plus florissants comme au temps de la colonisation à partir de l’agriculture.  Au lieu de faire aimer le travail par les paysans,  il instaurait la peur.  Ce qui a été très néfastes pour l’avenir du pays.

On ne peut pas parler du processus d’indépendance à  la dépendance sans tenir compte de la dette d’indépendance. Ce tournant a été très décisif dans la mise en dépendance du pays. Les dettes contractées par la jeune nation donnaient lieu à la domination néocoloniale par l’ancienne métropole. Le poids de cette indemnité,  c’est la population particulièrement la paysannerie qui le portait14.

Le sort du pays s’aggravera à la suite de cette indemnité par les multiples prêts contractés qui donneront lieu à la pénétration du capital étranger dans le pays. Selon Joachim,  le pays faisait des emprunts auprès des banques privées européennes depuis 1874. Cette situation représente un obstacle de plus au développement réel du pays. 

En plus,  il y a l’altération du nationalisme avant-gardiste de sauvegarde de la souveraineté nationale qu’instaurait Dessalines. Les blancs étrangers n’avaient pas droit de propriété sur le sol haïtien. Ce qui a été maintenu dans toutes les constitutions jusqu’à l’occupation américaine.  Toutefois,  il faut souligner que depuis 1860 avec Geffrad au pouvoir, des mesures ont été prises pour briser cet acte de foi nationaliste par une politique de révision, comme le qualifie Benoît Joachim. Par exemple,  la loi Dubois d’octobre 1860 sur le mariage entre étrangers et femmes haïtiennes donnant le droit au mari d’administrer les biens de sa femme.  Ensuite,  il y a la loi sur l’exploitation des mines et des forêts  qui favorisera à la concession des îles de la Tortue pour dix ans et l’île à Vache par des étrangers. 

Cette politique de révision gagnera l’intelligentsia haïtienne de la fin du XIXème siècle.  Ce moment a été le plus favorable pour le capital étranger ; c’était le moment des contrats. Cette politique de révision était lourde de conséquence car l’occupation de 1915 est due à cet état des choses. 

L’occupation américaine générée par cette politique de révision constituait un autre tournant dans la vie politique,  économique,  sociale et culturelle du pays.  Elle créa une entorse de plus dans le sous-développement du pays non seulement en renforçant les structures arriérées,  mais aussi en les intégrant dans son système de domination,  comme l’avance Jean-Jacques Doubout15.

Cette occupation militaire a fait triompher l’impérialisme nord-américain en Haïti qui perdure encore et qui continue de nous enfoncer dans le trou. C’est ce protectorat qui,  en renforçant les forces traditionnelles,  permettra l’instauration de la dictature totalitaire des Duvalier et tout son lot de désastres que l’on connait tous.

De la gouvernementalité

Ce concept de Foucault fait référence à l’art de gouverner dont le principe et le champ d’application est le fonctionnement de l’État16. Par gouvernementalité, il voit l’ensemble que constituent les institutions, les procédures les analyses et réflexions et les tactiques qui permettent d’exercer le pouvoir politique sur une population à partir des mécanismes de sécurité. Ce qui fait aussi la force de ce concept c’est l’analyse micro qu’il prend en compte du gouvernement.  La gouvernementalité c’est d’abord le gouvernement de soi jusqu’au gouvernement des autres.

Parlant de la gouvernementalité de nos premiers gouvernants qui structure encore les actions politiques de nos actuels gouvernants,  Leslie Péan dans son économie politique de la corruption17, montre comment la corruption a été une technique de pouvoir permettant aux deux oligarchies (Noires et mulâtres) de s’enrichir. Il parle de corruption de la représentation de l’État. Aucun fonctionnaire n’a de compte à rendre à personne. À aucun moment,  l’État n’est pas vu comme source d’enrichissement. Trouillot avance qu’en 1843, les dispositifs fiscaux mis en place ne faisaient que piller les maigres ressources de la paysannerie.

La nature du pouvoir a toujours été un pouvoir autoritaire ayant pour matrice la constitution de 180118, patrimonial avec pour technique la corruption de tous genres en vue de conserver le pouvoir.

Il y a aussi ce qu’Alain Gilles appelle la raison rentière19qui caractérise une forme de gouvernementalité de la politicaillerie haïtienne. Car, – selon Gilles-  elle oriente pendant tout le XIXème siècle le combat politique pour la prise du pouvoir. Au nom de cette rationalité,  se font et se défont des alliances.

La mentalité rentière qui  structure le système politique fait de l’État un État patrimonial et que pour établir réellement un État de droit,  il faut se défaire du système de pouvoir de la rente.

Le contrôle des emplois dans l’administration publique par des politiciens traditionnels,  crée tout un clientélisme politique.  Les fonctionnaires qui sont dans la majorité des cas incompétents car désignés uniquement sur base d’accointance politique, détournent les recettes de l’administration au compte du politicien traditionnel paternaliste. Cette rationalité rentière,  bloque l’établissement d’un État de droit et le développement économique du pays.

Ces deux éléments inter-reliés de  la gournementalité haïtienne sous de multiples aspects corroborent la thèse de l’échec de l’État moderne en Haïti20.

Cette gouvernementalité crée des crises de structure ou systémique.  C’est à dire des crises qui affectent tous les champs qui structurent la vie sociale21. La crise de 1986 jusqu’à nos jour en est une.  À cet effet,  toute analyse de la vie sociale en cette période doit être préalablement l’analyse de la situation de crise systémique qui sévit la société.

Covid19, quelle gestion?

D’abord, l’Étatd’urgence déclaré par le gouvernement après  avoir  recensé  deux cas positifs au covid-19 paraissait être une opportunité pour le gouvernement en place  d’empêcher les  nouvelles  vagues de mobilisation anti-pouvoir lancées par l’opposition.  L’interdiction de regroupement ne dépassant pas dix personnes dans un premier temps et cinq dans un second temps montre en soubassement la crainte de toute force pouvant porter atteinte au gouvernement.

La population ne  témoignait aucune importance aux recommandations des autorités car elle ne croyait pas en leurs dires.  Elle ne voyait aucune réalité dans l’épidémie.  C’était plutôt un épisode fictif, qu’elle qualifiait de «manœuvres politiques ». Ce qui est dû par ce qu’on appelle une crise de légitimité qui caractérise cette longue période qualifiée de transition démocratique.

Ensuite, vient un système sanitaire dégradant qui ne pourrait en aucun cas répondre aux exigences d’une propagation réelle de covid-19 avec un chiffre de 3354 médecins (qui dans la plus part du temps sont en grève pour mauvaises conditions de travail et de salaires) pour une population de plus 10 000 000 millions d’habitants,  avec un dispositif de seulement 200 lits. D’autant plus,  l’on sait que la majorité de la population n’a pas accès à des soins de santé.

Il y a aussi la situation économique de la population qui vit dans une pauvreté extrême.  La population avec un faible revenu ne dépassant pas 2 dollars par jours,  est obligé de se rendre chaque jour dans un circuit informel pour trouver le pain quotidien.  Il faut souligner que les masses populaires sont appauvries au jour le jour en raison des politiques néolibérales adoptés par l’État qui crée une inflation galopante et du coup rend plus intenable la misère.

Alors, le confinement comme mesure n’était qu’une simple phraséologie officielle.  La population n’avait aucune autre solution que de vaquer dans ses activités habituelles car les masses populaires ont toujours été livrées à elles-mêmes. 

En somme, aucune gestion rationnelle de la crise sanitaire du covid-19 n’est et n‘a jamais été possible puisqu’aucune base matérielle n’a préalablement été posée pour gérer une crise de cette ampleur. On se fiait au coup du hasard ;  pourvu que Dieu soit bon à notre égard.

Dans un contexte où le covid-19 modifie tout un ensemble de rapport : géopolitiques, économiques, etc. Il serait de bon ton pour Haïti de penser une autre rationalité politique. Vue la nature de la crise systémique qui sévit la société haïtienne où tous les niveaux de vie sont affectés, la crise du covid-19 ne fait que montrer l’urgence de sortir de cette impasse afin de lancer le développement réel du pays.  L’urgence en est-t-il aussi de la nécessité de construire un État qui se voit dans l’esprit de la révolution de 1804, qui serait capable de concilier les intérêts de la nation à ses objectifs. Un État qui serait capable de répondre à ses responsabilités envers la population en commençant par une redistribution des ressources du pays afin que chaque haïtien puisse jouir de ses droits les plus fondamentaux jusqu’à l’épanouissement de tous.

Cleavens Fleurantin

cleavensf@gmail.com

Notes

[1]- VAN PARIjs,  Phillipe. «La démondialisation : un défi à la justice globale» [notes de cours à la Chair d’Hoover d’Éthique Économique et Sociale] Université Catholique de Louvain, 2004

[2]- LE MONITEUR. 175e année- No 53. Vendredi 20 mars 2020. Arrêté déclarant l’état d’urgence sanitaire sur toute l’étendue du territoire national, pour une période d’un (1) mois. Port-au-Prince.

[3]- Voir le rapport sur les indicateurs clés de l’EPSS-II,  sous la direction du ministère de la santé publique et réalisé par l’Institut haïtien  de l’enfance, Port-au-Prince, octobre 2018

[4]- WEBER, Max. Le savant et le politique. Editions Union Générale, [1919], 1963

[5]- BADIE,  Bertrand & BIRNBAUM,  Pierre. Sociologie de l’État. Grasset et Fasquelle (col. Pluriel). Paris, 1982

[6]- BAYART,  Jean-François. « L’historicité de l’État importé». Les cahiers du CERI. N 15. pp. 2-44, 1996

[7]- DOUYON, Frantz. Haïti,  de l’indépendance à la dépendance. L’Harmattan. Montréal, 2004

[8]- GUNDER, Franck André.  Le développement du sous-développement : l’Amérique latine. François Maspero.  Paris,  1972.

[9]- Hector, Michel et Jean Casimir. « Le long XIXe siècle haïtien », Revue de la Société haïtienne d’histoire et de géographie, 216, octobre 2003-mars 2004 : 35-64. 2004.p. 39

[10]- HURBON, Laennec. Comprendre Haïti : Essai sur l’État, la nation,  la culture. Les éditions Karthala. Paris, 1987

[11]- HECTOR, Michel,  HURBON, Laennec. Genèse de l’État haïtien. Presses Nationale d’Haïti. Port-au-Prince, 2009

[12]- TROUILLOT, Michel-Rolph. Les racines historiques de l’État duvalierien. Éditions DESCHAMPS, Port-au-Prince, 1986.

[13]- DELORME,  Demesvar. La misère au sein des richesses. Réflexions diverses sur Haïti. Les éditions Fardins.  Port-au-Prince, [1893], 2009

[14]- JOACHIM, Benoît. Les racines du sous-développement en Haïti.  Imprimerie Deschamps .Port-au-Prince,  1979

[15]- DOUBOUT, Jean-Jacques. Haïti, féodalisme ou capitalisme : Essai sur l’évolution de la formation sociale d depuis l’indépendance. Presses Nationale d’Haïti. Port-au-Prince, 1973

[16]- REVEL,  Judith. Le vocabulaire de Foucault. Ellipse (col. Vocabulaire de…). Paris, 2002

[17]- PEAN, Leslie J.R. Haïti,  économie politique de la corruption: De Saint-Domingue à  Haïti 1791-1870. Maisonneuve & Larose. Port-au-Prince, 2003

[18]- PÉAN, Leslie.  « Droit et liberté dans la formation de l’État en Haïti » In HECTOR,  Michel et HURBON,  Laennec.  Genèse de l’État haïtien.  Presses Nationale d’Haït. Port-au-Prince, 2009. pp. 153-185

[19]- GILLES, Alain. La raison rentière. Rencontre : Revue haïtienne de société et de culture. No 24-25, Port-au-Prince, 2012.

 [20]- ETIENNE, Sauveur Pierre. L’énigme haïtienne. Échec de l’État moderne en Haïti. Éditions Mémoire d’encrier : Les Presses de l’Université de Montréal, Montréal, 2007.

[21- HÉCTOR,  Michel. Crises et mouvements populaires en Haïti (2ed). Presses National d’Haïti. Port-au-Prince, 2006

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