L’hôtel Best Western de Pétion-Ville ferme définitivement ses portes le 31 octobre
2 min readLes troubles sociaux et la crise politique qui secouent le pays ces derniers mois poussent les responsables de l’hôtel Best Western de Pétion-Ville à fermer ses portes définitivement le 31 octobre prochain, a confié lundi au Nouvelliste Stanley Handal, un des investisseurs et responsable de l’établissement.
Déjà que de nombreuses adresses du secteur touristique ne sont ouvertes que symboliquement « cette fermeture définitive est un coup dur pour le secteur touristique en Haïti », a-t-il regretté.
« L’Hôtel Best Western avait besoin de 300 000 dollars chaque mois pour fonctionner. Vu la situation, on ne peut même pas entrer 40 à 50 000 dollars mensuellement de chiffres d’affaires. Les chiffres sont directement en corrélation avec la l’atmosphère du pays. Il n’y a pas de touristes, personne ne vient séjourner à l’hôtel. Si les chambres sont vides, il n’y a aucune raison de rester ouvert… », a expliqué au journal Stanley Handal avec amertume.
Best Western Haïti, hôtel quatre étoiles de renommée internationale, inauguré en 2013 représente environ 100 emplois directs et 500 emplois indirects. A partir du 31 octobre prochain, ces personnes seront au chômage. « C’est ce qui me fait plus de peine. C’était une bonne équipe… », soupire Stanley Handal lors de cette interview accordée au Nouvelliste.
M. Handal a fait remarquer que le nom Best Western est une franchise achetée, mais l’immeuble et les biens meubles de l’hôtel appartiennent aux investisseurs. « Nous avons déjà écrit à Best Western International pour les aviser que nous allons fermer nos portes le 31 octobre et à partir de cette date nous ne serons plus sur le réseau mondial de Best Western… », a-t-il avancé.
S’agissant de l’immeuble et des biens meubles de l’hôtel, ils resteront là en attendant une nouvelle décision. « S’il y a des gens intéressés à les acheter, on vendra. Sinon on attend… », a-t-il dit.
Best Western n’est pas le seul hôtel de la place à être en difficulté. Depuis les mouvements des 6 et 7 juillet 2018 et après la décision de l’administration américaine de mettre Haïti sur la liste noire des pays à ne pas visiter, c’est l’effondrement de l’hôtellerie, de la restauration et des locations de voitures dans le pays.
Robenson Geffrard
Le Nouvelliste
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