L’organisation CeroHambre fait la promotion de l’agriculture considérée comme l’unique levier de développement du pays
3 min readLe développement d’Haïti passera inconditionnellement par un fort engagement dans le secteur de l’agriculture, estime l’organisation « CeroHambre » qui dit supporter sans réserve la poursuite du chantier de Ouanaminthe qui est, selon elle, une opportunité en or qu’il ne faut pas rater. Déçue de l’attitude nonchalante des dirigeants haïtiens et des élites, la CERHAM considère que l’investissement dans cette filière serait la plus logique et la plus sage des décisions. C’est comme si, juge-t-elle, on imprimait notre propre monnaie.
La CERHAM, comme la majorité des Haïtiens, n’est pas indifférente à la crise qui secoue le pays. D’ailleurs, la justice sociale, le développement économique, la promotion de la paix, la lutte contre la faim, font partie de sa mission qu’elle continue de chérir malgré les difficultés. Les dirigeants de cette structure n’ont pas mâché leurs mots pour clouer au pilori les autorités établies qui refusent d’œuvrer pour la stabilité et la sécurité dans le pays. Ils n’ont pas non plus été cléments vis-à-vis des organisations internationales (l’ONU, l’OEA, la CARICOM) et les pays dits amis d’Haïti qui regardent les bras croisés le pays sombrer dans le chaos.
La CEROHAMBRE ne fait pas que critiquer. Elle demeure optimiste sur le fait qu’avec de la volonté, tout n’est pas perdu. C’est dans cet esprit qu’elle invite la population à se montrer plus exigeante vis-à-vis de ses dirigeants, tout en invitant ces derniers à créer les conditions nécessaires pour favoriser le développement de l’agriculture mécanisée et de l’aviculture dans le pays en vue de pouvoir sortir de cette ornière infernale dans laquelle la population se trouve embourbée depuis des lustres. « Il faut que l’État crée des banques agricoles et des banques de crédit et de développement visant à aider les paysans », plaident les dirigeants de la CERHAM qui appellent les membres des groupes armés à réfléchir sur l’impact de leurs actes tant sur le pays que sur les familles.
Cette organisation le dit à qui veut l’entendre qu’il faut creuser beaucoup d’autres canaux pour réaliser les travaux agricoles. Selon elle, il est urgent qu’Haïti se tourne vers l’agriculture mécanisée, vers l’élevage, la culture urbaine, etc. Les dirigeants de cette structure par ailleurs, disent croire dur comme fer que, vu la situation, il n’y a pas d’autres voies possibles que de produire nos propres aliments. Ils appellent également le secteur privé des affaires, entre autres, à changer de stratégie. Elle exhorte aussi la population à sortir de sa léthargie et se rebeller contre ce marasme qui vole son avenir. C’est ainsi qu’elle se fixe l’objectif de voir passer d’ici 2050 la consommation haïtienne à 90% de produits locaux.
« Les futurs millionnaires et milliardaires d’Haïti ne viendront pas des autres secteurs, ils viendront du secteur agricole et de l’élevage. CeroHambre veut que les Haïtiens considèrent l’agriculture comme une entreprise et non comme un mode de vie. Personne ne fume de l’essence, personne ne boit de l’huile, mais tout le monde mange. La nourriture est donc essentielle et c’est pour cela que Haïti possède un avantage comparatif », a précisé l’organisation qui affirme que «charité bien ordonnée commence par soi-même» en construisant une gigantesque usine pour produire une quantité importante de poulets de chair, d’œufs, de pondeuses et fabriquer des aliments pour la volaille.
D. S.