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L’organisation des élections : seule et unique voie pour la résolution de la crise actuelle, préconise Mathias Pierre

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Lors de la cérémonie officielle de la remise du projet de Constitution aux partis politiques, le ministre délégué chargé des questions électorales et des relations avec les partis politiques, Mathias Pierre a fait une plaidoirie en faveur de la tenue des élections dans le pays cette année. Le ministre fait injonction aux partis politiques d’aller s’organiser, sensibiliser et motiver leurs membres afin de prendre part massivement au référendum du 25 avril prochain. Il est temps que le processus s’enclenche, insiste-t-il.

Plusieurs partis politiques ont répondu à l’invitation du ministre délégué. Ils sont partis avec le document de projet de la Constitution avec l’idée d’en discuter avec leurs différentes bases et de produire des recommandations au comité consultatif. L’idée est d’aller inciter, sensibiliser, motiver leurs différents membres afin de participer massivement au référendum qui arrive dans environ deux mois.Pour Mathias Pierre, l’idée de changer la Constitution fait presque unanimité au niveau de toutes les couches de la société.

C’est un ministre plus que motivé qui s’est adressé aux invités. M. Mathias, convaincu que seule l’organisation des élections peut sauver le pays, a indiqué avec méthode et manière le bien-fondé de la démarche électorale du président de la République.« Il faut, coute que coute, que soit enclenché le processus électoral pour convoquer le peuple dans ses comices, réaliser le référendum, organiser les élections présidentielles, législatives et locales afin que toutes les institutions étatiques soient dirigées par des élus et non des nommés. Aboutir ce processus est un grand défi à relever qui parait comme la charge de l’exécutif, mais en réalité il constitue un devoir patriotique », a martelé le ministre annonçant la signature d’un accord en janvier avec notamment le PNUD en vue d’inviter ce dernier à venir aider le pouvoir à la réalisation des élections.

M. Mathias est certain de la volonté du chef de l’État de réaliser un processus fiable, crédible et transparent. Il soutient que la crédibilité du processus siège dans la capacité des institutions à bien identifier les électeurs. En ce sens, il dit faire confiance au nouveau système d’identification. Plus loin, l’ancien candidat à la Présidence, à l’instar de Jovenel Moïse, tend la main à l’opposition récalcitrante qui ne jure que par la transition.Toutefois, dans un système démocratique, ce n’est que par les élections qu’on doit accéder au pouvoir.

L’ancien opposant à Jovenel Moïse a apporté un démenti formel aux accusations faisant croire que le chef de l’État était hostile à l’organisation de l’élection. « Il a fait ce qu’il devait faire. Il a envoyé le projet de loi électorale au parlement. Il avait désigné ses représentants pour la formation du CEP permanent », défend le ministre qui, d’après lui, les élections sont les seuls moyens tracés pour la population de s’exprimer sur l’identité de celui ou celle qu’elle veut pour dirigeant. « Et ce droit, insiste M. Mathias, vous ne pouvez pas le lui enlever ». Accroché à l’idée que le changement de la Constitution est un carrefour incontournable, le ministre invite les partis à aller consulter leurs membres et les convaincre à voter favorablement au référendum.

In fine, le ministre précise que les élections coûteront environ 125 millions de dollars si elles se tiennent sous l’égide de cette Constitution en vigueur. Si le référendum passe, le budget sera revu à la baisse, confie-t-il. Il précise aussi, citant des experts de l’ONU, qu’avec la Constitution en préparation, le CEP aura à imprimer seulement 5bulletins, alors qu’avec celle actuelle, il imprimera 14.

Joint au téléphone, le secrétaire  Général de la plate-forme politique ‘’KONVIKSYON’’, Bellegarde Berthony, considère cette rencontre comme une démarche visant à rassembler tous les fils du pays. Selon lui, on doit éviter à tout prix les émotions, les préjugés, les partions et les idées de vengeances, entre autres. En ce sens, il invite les acteurs de la société civile  à tenir compte de  l’esprit démocratique de l’avant projet de la nouvelle constitution. « Au sein de  La plate-forme KONVIKSYON nous allons organiser  des rencontres de travail sectoriel avec les membres et les hommes et femmes de lois et cadres de la plate-forme en vue de donner nos  impressions et propositions sur ce document », a conclu M. Bellegarde.

Daniel Sévère

danielsevere1984@gmail.com

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