30 septembre 2025

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Le GAEDH a sensibilisé la jeunesse pour un avenir responsable

 Le Groupe d’Appui aux Enfants Démunis d’Haïti (GAEDH) a frappé fort le 10 septembre 2025 à l’Université Quisqueya. En partenariat avec la Faculté des Sciences de la Santé (FSSA) et la Direction des Affaires Étudiantes (DAÉ), l’organisation a réuni des centaines d’étudiants autour d’une conférence consacrée à la santé sexuelle et reproductive. Les docteurs Richard Larosilière et Larson Franche ont chacun pris la parole pour aborder les enjeux cruciaux de cette thématique en Haïti.

Dans un pays où la jeunesse représente plus de la moitié de la population, mais où les tabous sur la sexualité persistent, la question de la sensibilisation devient centrale. Le GAEDH a rappelé que la santé sexuelle touche non seulement la prévention des maladies, mais aussi l’épanouissement personnel, le respect mutuel et la dignité humaine.

L’objectif était clair : informer, prévenir et responsabiliser.  Le GAEDH veut que les étudiants repartent mieux outillés, capables de prendre des décisions éclairées et même de devenir des relais de sensibilisation dans leurs communautés.

Cette deuxième édition a rassemblé plusieurs partenaires, chacun apportant son expertise. Malgré des contraintes logistiques et financières, la collaboration a permis de tenir une rencontre riche en échanges et adaptée aux besoins des étudiants. Pour le GAEDH, l’événement ne doit être qu’un début. Ateliers pratiques, campagnes continues, formations régulières : d’autres initiatives sont déjà envisagées.  Éduquer la jeunesse sur ces questions, c’est investir dans son avenir et dans celui du pays, souligne l’organisation dont Bysharah E. DUVAL est le directeur du Programme de campagne de santé sexuelle et reproductive.

Le Dr Richard Larosilière a rappelé que « la jeunesse représente la première ligne de défense contre les infections sexuellement transmissibles ». Il a souligné l’importance d’une éducation précoce et adaptée. Selon lui, « parler de sexualité avec clarté et sans tabou reste un défi, mais c’est la condition pour éviter la désinformation ». Dans son intervention, il a insisté sur l’importance de campagnes continues et de programmes éducatifs qui brisent le silence autour de ces questions encore trop marginalisées.

De son côté, le Dr Larson Franche a mis l’accent sur l’accès aux soins gynécologiques et aux moyens de prévention. Il a insisté sur la nécessité pour les jeunes de « comprendre leur corps, leurs droits, et d’avoir les outils pour prendre des décisions responsables ». Pour lui, l’un des obstacles majeurs reste le manque d’infrastructures accessibles et de ressources disponibles dans les zones les plus reculées. Il a également souligné le rôle essentiel des universités dans la diffusion de l’information et la formation de citoyens plus conscients.

Au-delà des interventions médicales, les organisateurs ont voulu montrer que la santé sexuelle ne concerne pas uniquement la prévention des maladies, mais aussi la construction d’une société plus ouverte et responsable. « Cette conférence représente une étape dans la construction d’une jeunesse consciente et informée », ont-ils affirmé, en insistant sur l’importance de créer des espaces réguliers de dialogue.

En marge des présentations, plusieurs activités concrètes ont été mises à la disposition des participants. Des bons de consultation gratuits ou à prix réduit ont été distribués, ainsi que des préservatifs. Les étudiants ont également eu accès à une séance de dépistage, initiative saluée par de nombreux jeunes présents. Ces gestes, au-delà de la symbolique, visent à faciliter l’accès aux soins et à encourager la prévention.

Pour certains étudiants, l’expérience a été marquante. « Nous avons enfin un espace où l’on peut poser nos questions sans gêne et recevoir des réponses claires de professionnels », confie Marie-Ange, étudiante en première année. D’autres participants ont souligné la pertinence des informations partagées et l’importance de renouveler ce type d’initiatives pour atteindre un plus large public.

Cette conférence, soutenue par des partenaires tels que l’Université Quisqueya, l’ONUSIDA, le PNLS, DòkNou, IP, HNDSA, FondationSV, Neuro Sois, SCAD, Le Quotidien News, SELF, ISPD, Rotaract UniQ et Lèt a gogo s’inscrit dans une dynamique de sensibilisation durable. 

Tayler Ansy Nhaïléi Nèize Thérancè Tassy LAZARRE

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