L’Université Quisqueya se solidarise avec les victimes du kidnapping

Le Rectorat informe la communauté étudiante, le personnel enseignant et administratif que l’Université fermera ses portes le jeudi 15 avril en solidarité avec les victimes du kidnapping et pour protester contre toutes les formes de violence qui s’emparent aujourd’hui du pays et qui terrorisent la population.

Depuis sa création, l’Université Quisqueya se bat jour après jour pour une formation de qualité, pour une éducation citoyenne, pour préparer du mieux possible les futurs cadres du pays. Mais aujourd’hui, les conditions de réalisation de cette mission sont remises en cause et la vie est devenue un enfer pour tous les usagers de l’Université. Comme toutes les institutions d’enseignement, l’UniQ est confrontée à une insécurité gravissime, créée de toutes pièces par des individus sans scrupules et des groupements de hors-la-loi qui agissent pour leur seul profit personnel ou pour des causes innommables qui ruinent les bases de toute démocratie.

Elle ne peut accepter de voir ses efforts et tous ceux des autres institutions sœurs réduits à néant par des gangs, organisations mafieuses ou forces occultes qui s’acharnent à détruire, de la manière la plus sauvage et la plus bestiale qui soit, des êtres humains et leurs familles, qu’il s’agisse de pauvres innocents du Bel-Air et d’autres quartiers populaires, de citoyens paisibles vaquant à leurs occupations ou de personnes en vue qui participent à l’activité économique, éducative, médicale et spirituelle de la Nation.

Ces enlèvements crapuleux et assassinats odieux donnent d’Haïti l’image désastreuse d’un pays à la dérive, d’un État en décomposition, incapable d’assurer la sécurité de la population dont il a pourtant la charge. Le moment est venu de dire non à la prise en otage du peuple haïtien, de faire front contre toutes les exactions qu’il subit quotidiennement.

Nous refusons d’accepter par notre silence ce qui se passe aujourd’hui. Nous joignons notre voix à celles qui ont le courage de protester pour demander qu’il soit mis fin à cette odieuse guerre contre des innocents sans défense, qui ruine notre avenir individuel et collectif.

                                                                        Jacky LUMARQUE

                                                                                Recteur