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La démission de Joseph Jouthe annonce un nouveau départ

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Le président de la République, Jovenel Moïse, a reçu favorablement la démission du chef du gouvernement tout en annonçant un nouveau départ. Dans son tweet quelques heures après la réception de la correspondance, M. Moïse soutient que cette démission va lui permettre d’adresser le problème criant de l’insécurité et de poursuivre avec les discussions afin de dégager le consensus nécessaire à la stabilité politique.

Le tweet du locataire du palais national  laisse croire qu’il y a eu un profond malaise au sein du pouvoir. L’ex premier ministre, semblerait-il, était un colis embarrassant vu que son départ, écrit le garant de la bonne marche des institutions, va permettre de remettre les pendules à l’heure. Une mission pour laquelle l’ex PM avait consacré plus de 13 mois pour tenter de la remplir.

Si l’on considère les réactions de l’opinion publique sur la communication de Jovenel Moïse annonçant la nomination du ministre démissionnaire des affaires étrangères et des cultes (MAEC), Claude Joseph, comme premier ministre a.i, le président se sent soulager. Le premier ministre Jouthe était un accroc à la stabilité du pays, opine plus d’un qui essaient d’interpréter le message ambigu du locataire du palais national.

Selon le tweet, toutes les mesures qu’avaient annoncées au préalable par le gouvernement démissionnaire ne visaient pas en essence à résoudre le problème de l’insécurité mais plutôt à faire du m’as-tu-vu. Autrement, le président ne les a jamais acceptés comme les siennes. Ainsi assure-t-il, qu’il va finalement prétexter cette occasion pour adresser ce problème pour de bon. « La démission du gouvernement que j’ai accepté, permettra d’adresser le problème criant de l’insécurité », lit-on dans son tweet.

Suivant les opinions de certains riverains questionnés par le journal à cet effet, l’exécutif ne s’entendait pas sur ce qui est fondamental pour la nation. D’après eux, l’ex PM Jouthe, son prédécesseur, Jean Henry Céant et son ex ministre de la justice et de la sécurité publique (MJSP) , Lucmane Delille sont tous les trois victimes d’un déficit de confiance.

Toujours suivant les interprétations des observateurs, le président n’a pas trouvé le profil de rassembleur qu’il cherchait en Joseph Jouthe. Une interprétation qui présentait Jovenel Moïse comme un homme aux paroles douteuses qui ne cessent d’acculer l’opposition de ne vouloir pas dialoguer alors qu’en réalité c’est le gouvernement qui n’était pas prêt. L’obstacle à ce processus n’était que l’ancien chef de la primature.

Suivant cette logique, la démission du gouvernement lui a facilité la tâche de pouvoir reprendre le processus de discussion rejeté par l’opposition radicale. «  La démission du gouvernement permettra de poursuivre les discussions en vue de dégager le consensus nécessaire à la stabilité politique et institutionnelle de notre pays », précise le locataire du palais national.

Entretemps, la communauté internationale essaie de mettre la pression sur le pouvoir en place  en le recommandant de prendre les mesures nécessaires de créer un climat paisible dans le pays et rendre plus inclusif le processus du référendum. Dans un tweet, le BINUH dit suivre de très prêt ce processus tout en émettant des réserves sur son caractère exclusif et non participatif. Pour sa part, l’OEA appelle les autorités à créer des conditions adaptées pour le respect du droit de chaque citoyen. Elle invite aussi les dirigeants de l’État à enquêter sur les massacres ignobles réalisés dans les quartiers populeux et à déférer par devant la justice les auteurs.

Claire S. Destiné

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