Martissant toujours sous la coupe réglée des bandits
2 min readLes habitants de la commune de Carrefour et du Grand Sud sont toujours dans la tourmente. Ils sont interdits par les gangs de Martissant de traverser la troisième circonscription de Port-au-Prince. À Martissant, les véhicules privés et publics sont pris pour cibles par les malfrats qui s’installent à l’entrée sud de la capitale tuant des membres de la population essayant de vaquer à leurs activités quotidiennes.
Le 6 décembre, les caïds de Martissant ont envahi le sous-commissariat de Martissant mettant le feu dans une partie du bâtiment, vêtu de l’uniforme de la Police Nationale d’Haïti (PNH), exhibant leur arsenal d’armes. Les policiers, apparemment, ont eu le temps de prendre la poudre d’escampette.
Un affrontement sanglant entre les bandits de ‘’Grand Ravine ‘’, Village de Dieu et ‘’Ti Bwa’’
Le 6 décembre, les assaillants ont débuté leur opération au niveau de Fontamarra 43 tout près de l’ancien hôtel « Royal Haitian ». Ils se préparaient à emprunter le tronçon de Fontamarra 43 afin d’encercler le gang de Ti Bois.
Toutefois, les bandits de Ti Bois, qui étaient sur le qui-vive, ont stoppé la progression des assaillants. Les bandits de Martissant ont tiré sur plusieurs véhicules de transport en commun semant la terreur notamment à Fontamarra 37 non loin de l’église de Pasteur Vigelin Shiba et à Bizoton.
De leur côté, les policiers ont dû réaliser des patrouilles pour sécuriser les résidents de Bizoton et Fontamarra. La guerre opposant les gangs alliés de Martissant à celui de Ti Bois se poursuit sans interruption depuis plus de 6 mois.Les bandits, qui avaient attaqué par la mer, auraient été repoussés par les gardes Côtes.
Des promesses n’ont tenu
Les forces de l’ordre ont disparus des radars, aucun bilan .Le porte-parole de l’institution est injoignable par téléphone.Pourtant, ils avaient tous promis de mettre le bâton dans les roues des malfrats qui sèment le deuil dans les rangs de la population à la veille de cette fin d’année.
Il ya moins d’un mois, le premier ministre Ariel Henry avait promis d’intensifier la lutte contre l’insécurité dans la perspective de la tenue d’élections au pays. M. Henry estime que les forces de l’ordre pourraient faire mieux si elles étaient dotées de plus de moyens.
Selon M. Henry, les vrais ennemis de la population ne sont pas les bandits armés mais ceux qui leur fournissent des armes et des munitions.
Moins d’un mois après, les résultats se font encore attendre et la population est livrée àelle-même, le territoire est divisé en deux parties à partir de Martissant qui devient tout carrément un « no man’s land ».