Peste Porcine Africaine : pas question de la minimiser, selon le Recteur Jacky Lumarque
3 min readImpacts économiques et rôle de la recherche dans la prévention contre la Peste Porcine Africaine et la gestion des animaux malades a été au menu des échanges, le 11 août 2021, lors d’une conférence-débat à l’auditorium de l’Université Quisqueya (UniQ), avec la participation de l’organisation promotion pour le développement, PROMODEV. Pour le Professeur Jacky Lumarque : Pas question de minimiser la peste porcine, dont une éventuelle présence sur le sol haïtien pourrait entraîner des conséquences graves.
Des spécialistes de la question, dont des agronomes, se sont relayés tout au long de cette conférence qui s’inscrit dans une vaste campagne de sensibilisation et d’éducation du public sur les stratégies de prévention et sur les mécanismes de gestion à prévoir concernant cette maladie qui pourrait avoir des conséquences graves sur les porcs et sur la situation économique de la paysannerie haïtienne.
L’objectif était de partager des connaissances et de renforcer la compréhension des enjeux si la Peste Porcine Africaine devait faire son apparition dans le pays. Selon le Recteur de l’Université Quisqueya, Jacky Lumarque : pas question de prendre la maladie à la légère. « Cette activité marque notre intérêt pour les efforts visant à sensibiliser tous les acteurs sur le danger que représente la maladie », a déclaré le Recteur.
« Il y’a de cela quarante ans, la maladie a causé des dégâts énormes dans le pays. Aujourd’hui encore, elle peut entraîner un désastre économique et social si l’on n’adopte pas des mesures urgentes », a ajouté le Professeur Lumarque, précisant que l’économie paysanne haïtienne repose en grande partie sur l’élevage porcin.
L’universitaire déclare que le rôle de l’État n’est pas négligeable dans la prévention contre cette maladie pour laquelle il n’existe aucun vaccin à l’heure actuelle. « Le pays est particulièrement exposé, quand on sait que cette pathologie a été récemment découverte en République Dominicaine », a-t-il souligné.
Il faut profiter du moment présent pour encadrer la paysannerie. Cette dernière est en butte à de nombreuses difficultés. Selon le Recteur de l’Université Quisqueya, la dégradation du climat général du pays a, elle aussi, de sérieuses répercussions sur la production paysanne, notamment au niveau du grand Sud.
Dans une note rendue publique par le ministère de l’Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural (MARNDR), il est demandé à la population d’être vigilante en ce qui concerne les informations qui lui seront communiquées sur le plan national à travers les services compétents. « Considérant les pertes que peut causer la Peste Porcine Africaine (PPA) dans la production porcine et dans l’économie nationale, le MARNDR prend toutes les dispositions qu’il faut afin d’éviter le retour de cette maladie émergente et transfrontalière chez le cheptel porcin en Haïti », peut-on lire dans la note.
Considérant les indications techniques de l’Organisation mondiale de la santé animale (OEI) en matière de peste porcine africaine, le ministère propose de renforcer la surveillance épidémiologique au niveau des postes frontaliers, des ports et des aéroports.
Le renforcement de la biosécurité au niveau des unités d’élevage dans le pays, étant également inclus dans cette mission.
Mario Sylvain